Si la pop musique avait une nationalité, elle serait anglaise, ou américaine ; tout du moindre ses racines plongeraient dans la culture anglo-saxonne. Les Beattles peuvent être considérés comme ses parents légitimes avec leurs métissages symphoniques. La plupart des productions d’outre-atlantique peuvent être qualifiées de la sorte en raison de leur tempo, de l’univers graphique qui les entoure, et de leur métissage, ce qui n’est pas vraiment le cas de la France (et dans la plupart des pays latins). L’Hexagone reste encore très influencé par la tradition et donc par les chansons à texte, telle que les pratiquaient nos ancêtreschansonniers. Pour ces derniers, le fond devait primer sur la forme et les mots sur le son. Souvent graves, parfois légères, les chansons n’en restaient pas moins cohérentes dans leur message souvent voué à la réflexion.
L’arrivée du synthé et des bidouilleurs électroniques inspira néanmoins un parolier touche à tout dont les textes légers et ambigus se révélèrent terriblement pop : Serge Gainsbourg. Un fond électro, des chansons n’ayant pour autre ambition que divertir, une attention toute particulière portée à la rythmique dans laquelle se fondaient les paroles ; bref le père de la pop française. Hitchcock usait du Mac Guffin, un mobile prétexte pour raconter une histoire. Il en va de même pour la musique pop : Un fond prétexte pour dévoiler la forme.
Les années 80 verront une armada de chanteurs et chanteuses s’essayer à la pop : Lio (Banana Split), Marc Lavoine (les yeux revolver), les Rita Mitsuko (Marcia Baila)…
Est-ce parce que les années 80 reviennent à la mode ou en raison d’une plus grande assurance à l’égard de la musique anglo-saxonne, mais les français assument à nouveau leurs penchants pop. Malgré des textes d’une grande futilité assumée, certains artistes contemporains renouent sans complexes avec ce style musical: TTC, Yelle, et pleins d’autres... voici la relève :
TTC :
Numéro:
Crookers:
Yelle:
La France s’essairait-elle à la pop ?