Le couple est mis en lumière dans Le goût du riz au thé vert / Ochazuke no aji (1952), une œuvre en N&B de Yasujiro Ozu qui dessine l’apprentissage de l’amour et du bonheur.
Mokichi, un homme de la campagne est marié à Taeko, une femme de la ville depuis quelques années maintenant. Cette dernière, déçue de sa vie de couple trouve la moindre des excuses pour pouvoir s’éloigner de son mari…
Le goût du riz au thé vert traite du couple mais plus en amont des mariages arrangés. Ici, Yasujiro Ozu nous parle d’une crise maritale à travers une comédie dramatique qui se révèle réussie et tout en finesse. Ce couple sans enfant qu’il nous dépeint s’ennuie l’un et l’autre, ayant si peu de choses en commun. Surtout la femme, se voulant moderne et plutôt libérée, qui ne comprend son mari, et aime à le dénigrer. Car pour ce mari le travail passe avant tout. Il s’avère un homme simple et droit. Par des gestes quotidiens, le cinéaste parvient à nous faire sentir tout le poids de la situation en instaurant en parallèle un bonheur de vivre continu. Par une simplicité de mise en scène, il réalise une œuvre forte par son propos, oscillant entre tradition et modernité. Admirable.
Le goût du riz au thé vert fait partie de ces films qui procurent un bien être immense. Il arrive qu’on reste à observer ces personnages avec un sourire béat bien qu’une crise perdure dans leur quotidien. Pourtant la chose est telle que cette œuvre s’avère être un vrai bonheur.
I.D.
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