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The Human Centipede (First Sequence)

Publié le 31 juillet 2010 par Mg

Certains films d’horreur jouent sur la surenchère d’effets. D’autres sur la surprise. Les derniers, sur l’ensemble. The Human Centipede appartient à la dernière catégorie, entre idée farfelue et visions à répétitions d’un supplice qui laissera la plupart des spectateurs un peu circonspect. Heureusement une fin sans concession rattrape les quelques répétitions du récit.

Le bon vieux trip en Europe de l’Est se révèle fatale pour la plupart des Américains de passage. Encore qu’ici, il s’agisse de deux jeunes américaines écervelées (on verra que ce n’est pas la partie de leur anatomie qu’on leur demande de mettre en avant), et de l’Allemagne, donc pas forcément une Europe de l’Est inconnue… Voici donc nos deux héroïnes kidnappées par un médecin de grande renommée déterminé à ne plus séparer les tissus humains, mais bien les raccommoder. On évitera le vieux trip ringard du scientifique nazi, cependant ce vieux chirurgien allemand vivant seul avec ses trois rottweilers, et ses idées de chirurgie extrême et novatrice, ne semble pas éloigné des mégalomanies du IIIe Reich vu par le prisme de certains films. Mais The Human Centipede va beaucoup moins loin que cela, centrant son intérêt sur sa création : un mille patte humain. Rien de moins.

Sois ici, trois victimes transformés en chenille à trois corps. Raccordés entre elles par deux extrémités du corps humain, l’une servant à manger, l’autre à rejeter la nourriture après digestion. Cette opération à haut risque aboutit cependant à cette création difforme, trois parties bien vivantes et pensantes qui se retrouvent attachées par leurs orifices. Dans tout ça, notre cher chirurgien s’efforcera de vouloir éduquer sa créature, sans réellement percuter qu’on aura toujours du mal à se faire apporter son journal par un Japonais à quatre pattes. The Human Centipede frôlerait presque l’absurde indigeste si le scénario ne se devait pas de rester centrer sur la folie créatrice du médecin fou. Seulement, en dehors de cela, il aurait fallu remplir un peu ce récit. On souffre déjà quelque peu de voir l’abomination qui se promène devant l’écran la moitié du film, et les efforts faits pour remplir le reste.

Au-delà de la grande idée de créer une atrocité pire que certaines tortures de la saga Saw, le film de Tom Six se distingue par une fin laissant bien songeur. Une fin loin du happy end, qui peut ravir les fans du genre, mais cache un film qui ne remplit qu’à moitié sa mission. On aura aimé l’idée bien barrée, pas forcément le traitement. Reste à voir ce qu’il nous concoctera dans la suite, déjà prévue.


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