On trouve dans l’internet francophone une recette de fleurs d’hémérocalle farcies au fromage, publiée le mois dernier par la chef Rossi, et une autre en salade, moins intéressante.
Le sujet mérite d’être travaillé.
L’hémérocalle à fleur jaune, la plus parfumée ( Lis asphodèle, belle-de-jour, lis jonquille) a une floraison de courte durée d’où son nom hemera kallos, un jour belle.
La meilleure variété pour la table est Hyperion : dailily hyperion, vieil et merveilleux hybride qui date de 1924.
La fleur n’a pas de goût, mais elle est belle farcie, on supprime pistil et étamines, elle se tient bien dans l’assiette.
En général on la farci en dessert sucré.
La texture est intéressante, la fleur est turgide, de consistance agréable, pas molle du tout, une texture de gaufrette.
Séchée la fleur donne un petit parfum en tisane ou potage.
Autant la fleur est belle mais insipide autant les bourgeons floraux constituent un vrai bon légume, peu importe leur taille, pas bon pour dire bon, juste bon.
Vraiment un légume au niveau des meilleurs, dont Frances Tenenbaum dit qu’il est riche en protéines, vitamines A et C.
On cuit ces bourgeons 3 minutes à la vapeur, ils doivent rester al dente, leur goût bien présent est à mi chemin entre un excellent haricot vert fin et l’asperge verte comme le décrit justement Amy Cooke, exempt de toute amertume.
Bien qu’en limite de rusticité, à LOF, on sert les premiers bourgeons de lis d’un jour Hyperion chauds au beurre salé, comme les premières asperges, et le soir avec des œufs brouillés, en omelette, froids à la mayonnaise persillée, tièdes au beurre blanc à la muscade, etc.
C’est facile comme tout à produire, on peut même en faire des jolis bouquets.