de Renato Olivieri
Le vice-commissaire Ambrosio se penche pour prendre un paquet de cigarettes sous le tableau de bord de sa voiture et, à ce moment précis, il entend une détonation assourdissante. Quelqu’un vient d’essayer de le tuer. Sans doute est-ce un avertissement. L’enquête qu’on lui a confiée paraît pourtant banale à ses supérieurs : un journaliste assassiné la nuit dans un parc, délesté de son portefeuille et de sa montre. Probablement un crime de rôdeur ou de drogué. L’insécurité ordinaire des villes.
Mais Ambrosio ne croit pas à la banalité. Le journaliste avait rendez-vous avec la femme de son patron, propriétaire d’un journal qui " dérange " souvent les hommes politiques. Et au cours de la soirée précédant le meurtre, le couple avait croisé un ancien colonel des services secrets et deux attachés de l’ambassade soviétique…
Éditions RIVAGES
Après L’Affaire Kodra (Rivages/Noir n° 402), Fichu 15 août (Rivages/Noir n° 443), et Ils mourront donc (Rivages/Noir n° 513), voici la quatrième enquête du commissaire Ambrosio, encore plus désenchantée que les précédentes. Bien qu’il soit promu au grade de commissaire à la fin de l’histoire, cette affaire lui laisse le goût de l’amertume et de la colère face aux agissements des hommes qui détiennent le pouvoir.
Surnommé le " Maigret italien ", le commissaire d’ Olivieri a le goût de son collègue français pour les déambulations et les ambiances, il en a les intuitions humaines et le côté désabusé, mais c’est aussi un homme raffiné, cultivé, capable de se laisser aller à la nostalgie.