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L’illusionniste – Sylvain Chomet

Par Metstacapuche @metstacapuche

Critique Cinéma de L’illusionniste de Sylvain Chomet, réalisateur des Triplettes de Belleville, d’après un scénario de Jacques Tati. 06.2010

L’illusionniste – Sylvain Chomet

L’illusionniste est une œuvre noble, une œuvre poétique, juste ce qu’il faut mélancolique et immensément charismatique. Les dessins animés sont beaux et habités, les couleurs choisies et captivantes, les jeux de lumière soignés et ingénieux. Chaque personnage est incarné, chaque décor / chaque paysage / chaque situation est porté par une bande originale enchanteresse, qui semblerait presque jouée par un orchestre caché, au fur et à mesure que la bobine dévoile l’image.

A la fin des années 50, le rock vient mettre à la rue les artistes qui créent l’illusion : acrobates, clowns, ventriloques et magiciens assistent à l’extinction des music-hall. L’illusionniste en question reste digne en toute circonstance, finira pygmalion désœuvré d’une fillette en quête d’une vie meilleure mais sans talent et sans ambition. Dans Édimbourg magnifié, la relation qu’ils nouent est passionnelle et intéressée, et berce sans cesse entre illusion et désillusion. Je n’irais pas plus loin pour ne rien gâcher de la finesse avec laquelle est amené le regard que porte l’histoire sur la nature humaine.

La morale est un peu paradoxale si l’on considère le support qui la transmet, qui verra saura, mais était-ce souhaité ? Car tant que des projets comme L’illusionniste existent, après tout et sans aucun doute, les magiciens aussi…

8,5/10


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