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Café littéraire "La Solitude"

Par Venise19 @VeniseLandry

Café littéraire

Exercice particulier que de plonger dans mes souvenirs pour relater ce Café littéraire nommé “La solitude” avec Edem Awumey, Dominique Fortier, Marc Séguin, toujours sans le support des mots, seulement le fugitif de mes impressions. Ce compte-rendu sera donc cent pour cent subjectif ! Et je le dis tout de go, si une personne présente à ce Café veut ajouter sa subjectivité à la mienne, elle est plus que bienvenue.
Je me souviens que c’est LE Café littéraire où l’animatrice Danièle Bombardier (D.B) a ciblé les romans, beaucoup plus que les auteurs, ce qui a dû leur faire un grand plaisir puisqu’ils m’ont semblé tous les trois d’un naturel assez discret, même solitaire. À ce titre, le thème a été abordé ! Ces auteurs sont restés sur leur terre, je n’ai pas vu de passerelle jetée entre eux.

Café littéraire

Il m’apparait clair que nous étions en présence de trois personnes qui aiment pas tant le côté public de leur métier.
J’avais lu deux des trois œuvres ; Les larmes de saint-Laurent et La foi du braconnier, « Les pieds sales » reste à découvrir pour moi. D.B a demandé à son auteur, Edem Awumey d’en lire un extrait. Il s’est exécuté de bonne grâce, d’une voix fluette et chantante. Je pense avoir écouté le son de sa voix intensément. Il m’arrive d’être fascinée par les voix que j’en perds le sens des mots. J’en suis désolée, parce qu’ici et maintenant, vous attendez des mots et j’en ai peu à vous offrir à son sujet.

Café littéraire

Je me souviens plus facilement des mots de Marc Séguin, cet auteur connu aussi pour sa peinture, m'a semblé légèrement mal à l’aise d’être là. D.B., animatrice qui n'a pas froid aux yeux ne s’est pas laissé intimider et il a fini par se rendre à ce qu’on attendait de lui ; parler. Il a été question du respect aux bêtes, de la chasse, de la violence, de la quête et de l’amour. D.B. lui a fait remarquer qu’aucune description crue du côté macabre de la chasse n’a été esquissée. Pour Marc Séguin, c’est naturel de parler du geste de dépecer un animal encore fumant, c’est savoir regarder cette réalité en face, on tue pour manger et la majorité des gens mange de la viande. Et c’est une manière de respecter l’animal que de le manger dans ses plus infimes parties et en cela, je suis bien d’accord. Il a été jusqu’à donner la technique et la recette pour déguster à son meilleur un pis de chèvre, ce qui a beaucoup fait réagir l’assistance ! Autre moment amusant, il a rougi un peu aux paroles de l’animatrice qui l’a démasqué ; derrière le thème de la chasse, se cache un roman d’amour. Il préfère que la chose ne s’ébruite pas ...

Café littéraire

Que j’étais contente d’entendre enfin la voix de Dominique Fortier, depuis le temps que je laisse ses mots chanter à mes oreilles ! Je suis loin de me souvenir de tout ce qu’elle a dit à ce Café (sa présence à deux Cafés me confond), mais je me rappelle m’être passé la remarque combien elle avait les mots pour situer son roman. Elle dit aimer raconter des histoires où les forces de la vie sont plus grandes que l’humain. Les lieux tiennent autant de place que les personnages. Elle aime aborder des sujets qui dépassent. À mon avis, c’est réussi, les histoires tirées de Les larmes de saint-Laurent ont une vision qui ne souffre pas de myopie ; plus on voit regarde loin, plus on voit clairement. Je me souviens tout à coup qu’elle nous a confié avoir occupé plusieurs tâches dans le milieu du livre, dont réviseure, éditrice, traductrice aussi. D’ailleurs, les traductions dans lesquelles elles plongent lui inspirent parfois certains de ses sujets de roman. Elle a une délicatesse qui fait son charme et à travers sa voix ténue on sent poindre la force de son volcan intérieur.
En espérant que les blogueuses présentes à ce Café auront le goût de rajouter leur grain de sel...


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