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Interview de Frank Kowalkowski

Publié le 12 août 2010 par Gameinvaders

Une nouvelle interview d’Inside the Vault. Cette semaine c’est Frank Kowalkowski, responsable de programmation de New Vegas…

Quel est votre travail chez Obsidian ?

Je suis le responsable de programmation de Fallout: New Vegas. Cela signifie que je travaille avec l’équipe de programmation sur l’intégration technique du jeu. Par exemple, je reste assis avec Josh et un programmeur et nous nous assurons que le codage rejoint les spécifications de l’équipe de conception. Je fournis également une assistance technique à l’équipe quand elle en a besoin. C’est un boulot qui a des côtés relationnels mais je ne manque pas de temps pour coder moi aussi.

Quand avez-vous su que vous vouliez devenir programmeur ?

Curieusement, je pensais devenir écrivain lorsque j’étais au lycée, j’étais plus classique à l’époque. J’ai même gagné quelques récompenses scolaires et je suis allé à la fac pour faire des lettres. Après ma première année, où j’avais déjà basculé en physique en cours de route, on m’a offert un stage de programmation et je l’ai accepté. Dix dollars de l’heure à l’époque me permettaient de me nourrir de pizzas surgelées au dortoir. Je suis entré à fond dans la résolution des problèmes de programmation et le reste a suivi. La programmation de jeux vidéo, plus encore qu’à l’époque où je faisais de la programmation traditionnelle, est une équipée sauvage dans une nature hostile. On tombe sur des problèmes qu’on ne pensait pas avoir jamais à régler. Et on les règle.

Qu’est-ce que vous préférez dans votre métier, et qu’est-ce que vous aimez le moins ?

J’adore faire partie du processus de développement, qu’il s’agisse de résoudre un problème ou d’aider à concevoir un système. La collaboration ne s’apprécie que lorsqu’on voit, à la fin, le jeu émerger du chaos initial. S’asseoir et entendre quelqu’un dans une conférence de presse vous dire qu’il aime le système que vous avez conçu, alors qu’il ne sait pas que c’est vous, c’est une véritable récompense. Mais j’aime surtout résoudre des problèmes, régler des bugs, identifier la manière d’intégrer tel élément dans le jeu.

Ce que j’aime le moins, c’est abandonner en cours de route des idées et des fonctions. On n’a jamais le temps qu’on espérait avoir, mais bon, c’est marrant quand même. Par ailleurs, je n’aime pas rester éloigné si longtemps de ma femme et de mes gamins (Trophée : Approbation matrimoniale). Obsidian est assez souple, donc ça permet de voir les petits avant qu’ils n’aillent au lit.

Comment avez-vous rejoint l’industrie du jeu vidéo ?

J’ai fait des mods pour Quake 3. Beaucoup. Et j’ai essayé de faire des choses inhabituelles, comme transformer Quake 3 en jeu de rôle basé sur du deathmatch. J’ai impressionné quelqu’un qui m’a offert de faire du développement sur PlayStation 2.

Vous avez des conseils pour percer ?

Faites des jeux. Vous pouvez parler tant que vous voulez de votre amour pour les jeux et vous trouverez toujours chez nous quelqu’un pour vous répondre à ce sujet. Mais le vrai sésame pour vous introduire dans le milieu, c’est d’aimer faire des jeux autant que vous aimez y jouer. Ce ne sont pas les outils ni les kits de développement qui manquent et dont peut profiter le grand public. Mettez vos mains dans le cambouis et devenez un expert dans leur utilisation, faites quelque chose de créatif, montrez que vous voulez vraiment faire des jeux. Nous avons engagé quelques-uns des meilleurs faiseurs de mods venus de différentes communautés de développeurs amateurs, et ils travaillent maintenant pour Obsidian.

Quel est le meilleur moment de votre carrière à ce jour ?

Travailler avec <insérez la personne qui signe ma feuille de paie !> Non, le mieux, ça a été de travailler à Black Isle. Cela m’a aidé à devenir le développeur que je suis aujourd’hui. J’ai pu travailler avec beaucoup de gens épatants, dont pas mal ont atterri finalement chez Obsidian. En travaillant pour Black Isle, j’ai enfin pu développer un jeu de rôle et travailler dans des vrais bureaux de développeur. Je veux dire par là qu’on y voyait des accessoires géants des jeux précédents, mais aussi des machines à café qui datent sûrement d’avant les pyramides. C’est la première fois que je travaillais dans un endroit qui respirait l’industrie du jeu et c’était génial. Tout cela existe aussi chez Obsidian, sauf les machines à café préhistoriques.

Quel est votre jeu préféré ?

J’adore les jeux vidéo, autant me demander lequel de mes enfants je préfère… J’ai vraiment adoré le premier Fallout. Je me souviens combien il était unique à l’époque et c’est l’un des premiers jeux à propos desquels j’ai discuté en ligne avec les développeurs, sur les forums d’Interplay. Oui, ce projet colle parfaitement pour moi.

Quels jeux attendez-vous avec impatience ?

J’adore les jeux de rôle et les jeux de tir sur console. Fallout: New Vegas serait au sommet de ma liste, mais c’est une réponse trop facile. J’attends à peu près tout ce qui vient de Bioware et de Bethesda. J’ai beaucoup aimé Battlefield: Bad Company 2, et j’attends avec hâte le prochain Medal of Honor car il utilisera le même moteur en multijoueur. Halo: Reach va me prendre un peu de temps et j’ai encore Red Dead Redemption à faire tourner sur ma 360. Pas mal de chose, donc.

Quel est le pire boulot que vous ayez jamais eu ?

Travailler à la Cookie Factory du centre commercial de Woodfield, près de Chicago. Nos chefs s’occupaient de leurs « vrais » boulots pendant les heures de travail et nous laissaient sans direction. La paie était lamentable et les horaires difficiles pour un lycéen.

Qu’est-ce que vous aimez faire pendant vos heures de libre ?

Ces temps-ci, je joue aux jeux vidéo et je passe autant de temps que possible avec ma famille. On peut faire des tonnes de trucs passionnants en famille en Californie du Sud. Je ne dédaigne pas aller à Disneyland, au Wild Animal Park ou encore au Seaworld. Je devrais avoir bronzé un peu depuis le temps que je passe mes week-ends dehors, mais vu le temps passé au bureau, ça s’annule. Pour la plus grande satisfaction de la direction, qui voit le bronzage d’un œil suspicieux…

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

New Vegas est un rêve de développeur devenu réalité. J’ai emménagé en Californie dans le but de percer dans l’industrie du jeu vidéo, à cause notamment de mon expérience de joueur sur Fallout et des conversations avec les développeurs sur les forums d’Interplay.


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