
X X Les Piliers de la Terre
de Ken FOLLETT
(Lecture Commune,
Challenge Livraddict - 11/13,
Challenge ABC 2010 - 9/26,
Summer PAL Challenge - 11/25,
Les 139 Incontournables - 1/10)
2008, p. 1066
Première Publication : 1989
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Ken Follett, né le 5juin1949, est un écrivain gallois spécialisé en thrillers politiques.
Les Piliers de la terre a été vendu à plus de 90 millions de lecteurs à travers le monde ce qui en fait un best-sellerUne série télévisée The Pillars of the Earth, diffusée durant l'été 2010 a été tournée, avec Matthew Macfadyen, Rufus Sewell,Ian McShane entre autres.
D'Autres Livres de Ken FOLLETT :
- Un Monde sans fin -
-Peur blanche -
Résumé de Quatrième de Couverture :
Dans l'Angleterre du XIIe siècle ravagée par la guerre et la famine, des êtres luttent pour s'assurer le pouvoir, la gloire, la sainteté, l'amour, ou simplement de quoi survivre. Les batailles sont féroces, les hasards prodigieux, la nature cruelle. La haine règne, mais l'amour aussi, malmené constamment, blessé parfois, mais vainqueur enfin quand un Dieu, à la vérité souvent trop distrait, consent à se laisser toucher par la foi des hommes.
Abandonnant le monde de l'espionnage, Ken Follett, le maître du suspense, nous livre avec Les Piliers de la Terre une œuvre monumentale dont l'intrigue, aux rebonds incessants, s'appuie sur un extraordinaire travail d'historien. Promené de pendaisons en meurtres, des forêts anglaises au cœur de l'Andalousie, de Tours à Saint-Denis, le lecteur se trouve irrésistiblement happé dans le tourbillon d'une superbe épopée romanesque.
Avis personnel :
1050 pages pour un livre de poche ; autant dire un sacré pavé, et écrit tout petit en plus ! Voilà plus d’un an que ce titre traînait dans ma PAL, je l’avais acheté car on n’arrêtait pas de me le conseiller, mais je n’ai jamais réussi à me décider à me lancer jusqu’à l’annonce d’une lecture commune sur Livraddict. Comme bien souvent avec les lectures communes, c’est le moment ou jamais pour moi ; si je ne profite pas de cet évènement pour lire le titre concerné, j’ai l’impression que je ne le ferai jamais… Et, encore une fois, grâce à ce procédé, j’ai fait une très jolie découverte. Je ne vais pas jusqu’au coup de cœur, car quelques longueurs et « répétitions » m’ont parfois un peu lassée, mais c’est, assurément, un très bon livre que voici ; et finalement, je ne regrette absolument pas les quelques dix jours passés sur celui-ci… Quant à savoir si je tenterai la lecture de sa « suite » - Un Monde sans fin -, je ne suis pas forcément pressée, mais si l’occasion se présente, pourquoi pas… 1050 pages, ça demande du travail et de l’imagination, voyons un peu en détail ce que nous offre là Ken Follett ! Avec une œuvre aussi dense, c’est difficile de dire tout ce que j’aimerais dire, mais je vais tenter de condenser tout ça en quelque chose de claire et de relativement « court » (espérons pour vous, lecteurs !)…
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L’intrigue mise en place par Ken Follett est très riche, très dense en personnages et le lecteur a la chance de suivre chacun d’eux au fil des chapitres. D’un côté les « gentils » : le prieur Philip et son frère cadet Francis (toujours à la tâche, essayant d’être juste mais ayant aussi les travers de tous les êtres humains…) ; Aliena et son frère (les enfants du Comte de Shiring qui se retrouvent seuls et miséreux à la mort de leur père, et sans défense face aux assauts répétés de William) ; Tom et ses deux enfants (qui connaissent beaucoup de malheurs dans les premières parties de l’histoire) ; Ellen et son fils Jack (deux êtres craints de tous car différents, mais profondément bons malgré tout)… et de l’autre les « méchants » : William Hamleigh et ses détestables parents (des animaux sans aucune intelligence qui n’auront de cesse de faire le mal autour d’eux), Waleran (l’évêque qui donne l’absolution à chaque meurtre commis par William, son pion).

Au niveau de l’intrigue - à l’image des nombreuses figures - il y en a plusieurs qui s’entremêlent naturellement ; c’est bien amené. Je dois cependant avouer que j’ai parfois ressenti quelques longueurs et répétitions dans les actions, notamment au niveau du personnage de William - c’est l’exemple le plus probant que je peux donner - qui passe les quelques mille pages à toujours faire la même chose (il pille, brûle, viole, tue,…) dans le même but : détruire Aliena. C’est un peu redondant. J’ai mis un petit moment avant d’entrer complètement dans l’histoire, il a fallu que Jack et Aliena entrent vraiment en ligne de mire pour que je sois totalement happée par le texte. Les quelques centaines de pages précédentes (surtout dédiées à Tom le bâtisseur et Philip le prieur) sont bien passées tout de même, mais je n’avais pas cette envie, ce besoin, de lire la suite comme ça a pu être le cas lorsque Jack et Aliena entrent en scène (c’est mon côté fleur bleue qui veut ça, mettez-moi une histoire d’amour improbable entre deux êtres que tout sépare, et je lis ça d’une traite !).
Mais il ne faut pas oublier que derrière toutes ces petites intrigues « familiales » se jouent des intrigues plus « importantes » concernant la construction de la cathédrale de Kingsbridge, mais également - et surtout - la guerre incessante pour obtenir le trône d’Angleterre qui mêle étroitement religion et politique… Le contexte historique est donc particulièrement fort et particulièrement intéressant ; de même que tout ce qui touche au domaine de l’architecture gothique. Ken Follett nous offre ces éléments de façon simple (même les moins calés en histoire ou en architecture médiévales s’y retrouveront sans trop de mal), on apprend beaucoup de choses sans que ce soit scolaire, pompeux et ennuyeux. Les intrigues s’étalent sur plus de 50 ans, c’est cinq décennies qui défilent sous nos yeux et c’est donc autant d’années que l’on passe dans cette Angleterre du XIIe siècle, s’imprégnant des us et coutumes de l’époque, des façons de penser, de la religion omniprésente, de la condition des plus faibles… Un vrai voyage dans le temps et dans l’espace ! Sans compter que certains chapitres de l’histoire nous conduisent sur les traces de Jack, parti à Compostelle puis à Tolède en Espagne avant de s’arrêter sur le célèbre chantier de Saint-Denis (à Paris !). Malheureusement, je viens d’apprendre (merci Google !), que Kingsbridge n’a jamais eu de cathédrale ; quel dommage ! Pourquoi Ken Follett ne s’est-il pas basé sur une cathédrale existante (ou ayant existé) pour tisser son histoire, ses différentes intrigues. Bien sûr, il aurait fallu jongler avec les faits réels, avec les données parvenues jusqu’à nous, mais ça aurait été tellement plus fort ! Vous vous rendez compte, vous lisez Les Piliers de la Terre, et un jour, alors que vous allez faire un tour en Angleterre, vous visitez la cathédrale correspondante et toutes les images venues à la lecture du livre s’affolent dans votre tête… Et bien, la chose sera définitivement impossible, puisque la cathédrale dont parle l’auteur n’existe pas ! Déçue, je suis.
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Moi qui voulais faire clair et court, je pense, qu’encore une fois, c’est complètement raté ! Je m’excuse d’avance pour ceux que la longueur rebute, mais, ma foi, je n’y peux rien ! Et en plus, tenez-vous bien, j’ai l’impression de ne pas avoir dit la moitié de ce que je voulais vous dire ! Les Petits [ + ] :Ne vous fiez pas à l’épaisseur du livre : ça se lit très vite et très bien ! Contexte passionnant : l’Angleterre du XIIe siècle. Plusieurs intrigues qui s’entremêlent naturellement et intelligemment. Personnages nombreux aux personnalités travaillées, plus ou moins attachants. C’est très abordable, même pour les « non-initiés » à la période ou aux termes d’architecture, et on apprend plein de choses !
Les Petits [ - ] : Quelques passages longs et répétitifs (surtout dans les actions de certains personnages, William en tête !). Je viens d’apprendre (avec stupeur !), que la cathédrale de Kingsbridge n’a jamais existé, Ken Follett ne s’est pas basé sur une construction réelle, ce qui enlève beaucoup de force au livre, à mon goût !
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