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Ebola Syndrome : Epidémie

Publié le 16 août 2010 par Diana
Ebola Syndrome : EpidémieGenre à part entière, la classification « Category 3 » hong-kongaise est la définition même de la transgression de tous les interdits cinématographiques. Avec Ebola Syndrome (1996) de Herman Yau, la Cat. 3 livre un de ses must de la déviance sur pellicule. D’un mauvais goût certain, l’œuvre de Herman Yau est un melting-pot écœurant de provocation trash et de surenchère délirante. Pourquoi est-ce tant jouissif alors ?
Kai (Anthony Wong) tue son boss après que ce dernier l’ait découvert en train de coucher avec sa femme. Il fait un carnage dont échappe la fillette. Cette dernière devenue une jolie jeune femme le retrouve en Afrique de Sud où Kai essaie de se faire oublier comme cuisinier dans un restaurant chinois. Obsédé, il viole une Africaine atteinte du virus de l’Ebola (ça, il ne le sait pas), il en tombe malade, finit par assassiner ses patrons qu’il transforme en brioche africaine, le virus se répand, il fuit à Hong-Kong où le virus se répand également…
Voir un Anthony Wong sous les traits d’un homme à moitié débile et profondément psychotique est un bonheur indescriptible et si le film en question c’est Ebola Syndrome alors le bonheur n’est que des plus dévastateur. Pas sérieux pour un rond, le film de Herman Yau est d’une subversion à l’état ordurière faisant preuve d’un racisme primaire, de situation grotesque et de comportement ignoble. La contagion commence…
Ebola Syndrome : EpidémieEbola Syndrome serait un remake de The Untold Story (1993), déjà un sérieux concurrent en la matière mais ici, Herman Yau axe son film sur de l’humour noir. Il enfante une œuvre barrée, abjecte voire totalement dégénérée. Les scènes s’enchaînent à un rythme qui laisse peu de répit et d’une intense violence: sa frappe, insulte, viole… et Anthony Wong incarne un névrosé (parlant tout seul) qui se laisse aller à ses envies, sans contrainte, sans morale, il agit c’est tout. Un pur plaisir crade qui vous coupe l’envie d’aller vous faire un gueuleton dans un restaurant… hygiène quand tu nous tiens…
La scène culte : Kai (Anthony Wong) atteint du virus assassin qui crache sur les flics et les passants.
La réplique culte : Même morts, vous me faites bosser.
Pour finir, Ebola Syndrome se targue d’être un film sur la lutte des classes d’après son réalisateur et son producteur (Wong Jing)… (?!??) Pourquoi pas.
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