Auteur : Jacques Olivier Bosco
Editeur : Editions Jigal
Prix : 17€
Résumé :
Chez les Ranzotti, il y a l'argent qui coule à flot, les voitures de luxe, la drogue et les flingues mais aussi l'honneur, la fierté, la vendetta, tous ces trucs qu'on croirait tout
droit sortis d'un film américain. Aussi quand le Calabrais décide de venger sa fille Maria – morte d'une overdose – et de faire le ménage parmi les dealers locaux, personne ne semble s'en
émouvoir... Dans la Famille, pour préserver l'avenir, on nettoie le passé, c'est la règle ! Mais il y a cette bavure, cette tragique méprise, cet horrible grain de sable. Et c'est alors qu'il
ressuscite... l'homme aux yeux d'acier, celui qui a dormi dans le lit du diable, celui qu'on appelle le Maudit...
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Même si ce n'est pas du tout le style de livre que je lis d'habitude, celui-ci a su attirer mon attention et la faire grandir jusqu'à la fin.
L'histoire est divisé en deux parties, je ne vais vous parler que de la première pour ainsi éviter les spoilers.
Nous sommes à Nice, et une jeune fille est retrouvée morte d'une overdose dans l'appartement de sa cousine.
Rien de bien unique là-dedans. Sauf que cette fille, Maria, fait partie d'une famille, le genre de famille très puissante dans le domaine du crime organisé.
Son père, complètement dévasté par la perte de son enfant -et surtout de cette façon- va tout faire pour retrouver la personne qui a vendu sa dernière dose à Maria. Quand il trouvera cette
personne, il s'en chargera personnellement, et il imagine déjà comme il se sentira mieux après.
Toute la famille se réunit pour partir en chasse de ce dealer, cette pourriture qui a tué la jolie Maria.
Parallèlement, en Amérique du Sud, il y a Lucas.
Lucas qui, au fil d'années d'efficacité sanglante, a réussit à se faire une jolie réputation et est connu de tous sous le nom du Maudit.
Chaque affaire est rondement menée, et aucun employeur n'a été déçu de lui.
Il agit bien, vite, proprement. Un pro quoi.
Ses pensées se tournent souvent vers la France, où il a laissé une ancienne copine et une fille, maintenant assez agée pour avoir son propre enfant. Sa petite-fille.
Parfois, il se dit qu'il retournerait bien en France. Oui, il aimerait bien prendre sa retraite.
Quand les vies de ces deux hommes vont se croisées, c'est le destin de plusieurs dizaines de personnes qui va basculer.
JOB nous offre ici un polar sombre, cruel, malsain. En pleine ambiance mafieuse et peuplé de jet-setteur pourris.
J'avoue qu'il m'a fallut quelques chapitres pour me faire au ton du livre et pour doucement entrevoir vers où il me conduisait. Une fois que j'ai eu réalisé ça, je n'ai plus pu le lacher.
L'auteur sait comment nous tenir en haleine et distiller son suspens et sa violence pour nous accorder, tantôt des vagues rugissantes d'action pures, tantôt le paix et le réconfort de scènes
calmes, parfois même teintées d'espoir et de beauté.
Je pense que c'est ce qui est le plus ressorti pour moi dans ce roman, le fait que, dans ce monde absolument odieux où la mort reigne, il y avait cette étincelle de beauté au détour d'une page
qui éclairait le récit et ses personnages.
Pour un premier livre, l'écrivain a déjà un style bien affirmé, musclé et vif, et je ne peux que lui souhaiter d'autres récits d'une telle qualité, et sûrement même encore meilleurs avec le
temps.
Merci à Ulike qui m'a permise de découvrir cet auteur.