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Faut-il interdire Internet dans les entreprises?

Publié le 19 août 2010 par Directannuaires

Facebook, mails, ventes en ligne... les salariés passent de plus en plus de temps sur Internet au bureau. Les patrons hésitent à couper la connexion. Faut-il interdire Internet dans les entreprises? DR 66 minutes par jour. C'est le temps que passeraient en moyenne les salariés français à surfer sur le Web à des fins personnelles pendant leurs horaires de travail,

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selon une étude d'Olféo en 2009. En tête des activités préférées: la consultation de ses mails, des résaux sociaux, des sites d'information et de commerce en ligne. Selon une étude britannique (1), le temps de travail perdu sur des sites personnels -sensiblement le même qu'en France- aurait même fait perdre près de 14 milliards de livres (17 milliards d'euros) à la Grande-Bretagne l'année passé. Pour enrayer le problème, certaines entreprises ont totalement coupé ou fortement limité l'accès des sites à caractères personnels à leurs salariés. Principal argument: la baisse de concentration de leurs salariés lorsqu'ils sont sur Internet. "Certains sites sont bloqués, d'autres non, raconte Greg, cadre à la BNP. Les sites d'information, les Pages Jaunes ou Voyages SNCF, pas de problème. En revanche, les sites qui nuiraient à la productivité, comme Facebook ou Gmail, impossible d'y accéder: l'ordinateur affiche une page d'avertissement qui m'explique que je ne devrais pas être là." Certaines entreprises craignent également des virus dans le réseau ou un manque de bande passante. "Le surf n'est pas considéré comme des données personnelles. Les DRH peuvent donc vérifier sur quels sites se rendent leurs salariés et limiter leur accès, explique Me Alix, avocat spécialisé dans les nouvelles technologies. Elles en ont même l'obligation de les interdire si leur utilisation représente un danger pour le réseau et donc pour la société". Vers des chartes de bonne utilisation Pourtant, l'interdiction totale est de moins en moins appliquée dans les grandes sociétés. La tendance actuelle est de rouvrir totalement ou partiellement les réseaux d'entreprise. "Ce n'est pas en restreignant l'utilisation d'Internet qu'on va augmenter la productivité. Les gens ne seront pas sur le Web mais ils utiliseront ce temps pour rêvasser ou faire des mots croisés. D'une manière générale, ce type de comportement révèle un problème de management. Car on a rarement vu des gens en confiance, bien dans leur entreprise passer des heures sur Facebook ou des sites de commerces en ligne", assure Vincent Berthelot, spécialiste des réseaux sociaux. Et d'ajouter: "D'autant qu'avec les Smartphone, ce genre de décision n'a pas grand impact!" L'utilisation de ces sites ne se fait pas uniquement à des fins personnelles Mais les causes de cette évolution ne sont pas uniquement à chercher du côté des nouvelles technologies. L'arrivée de la génération Y, ces jeunes salariés Web. Internet est aujourd'hui perçu comme un outil de travail à part entière, aussi naturel que le téléphone. Interdire le surf sur les réseaux sociaux pourrait donc avoir un impact négatif sur le travail. "Lorsqu'ils sont confrontés à un problème professionnel, ces salariés font souvent appel à leur réseau pour résoudre un problème. L'utilisation de ces sites ne se fait pas uniquement à des fins personnelles". Certaines entreprises, notamment celles dont le Net est le métier encouragent même l'utilisation de ces réseaux au sein de ses entreprises, comme Google, Cisco ou Kodak. En plus de faciliter les liens entre ses salariés, cette utilisation est un moyen de communiquer autour de leur marque. Mais autoriser l'accès à Internet ne signifie pas ne pas le contrôler. De plus en plus d'entreprises se dotent de chartes de bonnes conduites sur le Net. "L'objectif est de définir ce qu'on considère comme une utilisation raisonnable du Web. Les chartes varient en fonction des entreprises mais on y définit par exemple le temps qu'on peut y passer, les sites que l'on a le droit de fréquenter...", explique Me Alix. En cas d'effraction de ces règles, les entreprises peuvent définir des sanctions allant jusqu'au licenciement. Les autres comptent sur l'auto-régulation: avec le développement des open-space, la plupart des employés y réfléchissent à deux fois avant de passer des heures sur le Web. (1) Enquête réalisée par MyJobGroup.co.uk


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