Vendredi soir, tous les tripeux de musique qui règnent sur le Québec Rock City convergeaient vers l’Agora qui proposait (enfin) son premier concert punk/rock de l’été, Green Day. Leur comité d’accueil : un éblouissant coucher de soleil de carte postale, qui semblait là pour souligner juste un peu plus le fait que ce site est la plus belle salle extérieure en ville, et que c’est navrant de ne pas pouvoir en profiter plus souvent.
Le déplacement en a valu la peine! Moi qui vivait mon baptême de Green Day, c’est 3 heures de musique que Billie Joe Armstrong et son groupe nous ont balancé dans les oreilles. Du vieux stock, les hits de palmarès, les incontournables des albums plus récents, tout était là pour plaire au couple de cinquantenaires devant nous comme aux adeptes de bodysurfing qui se gâtaient dans le moshpit. Et, comme s’ils n’avaient pas déjà assez de matériel original, les musiciens se sont (et nous ont!) fait plaisir avec un genre de medley où se croisaient Guns’N'Roses, AC/DC, Black Sabbath. On a même eu droit a des extraits de Stand by me, Hey Jude et Satisfaction en fin de spectacle. Mettons qu’utiliser le cliché de “foule en délire”, est tout-à-fait dans le ton.
Faut dire que BJA a une relation que je pourrais qualifier de pounesque avec son public (amour mutuel à la vie à la mort!). Il invite régulièrement des fans à grimper sur scène pour chanter avec lui (ou à sa place), sauter partout, ou encore arroser le parterre (littéralement). Loin de se contenter de distribuer des t-shirts avec un fusil propulseur, il est allé jusqu’à offrir sa guitare à une admiratrice qui doit se pincer encore. Un gros party sur et devant la scène!
Seul bémol. Trois heures, quand tu n’es pas une pure et dure capable de chanter tout le répertoire de Green Day par coeur, ça peut être un peu long. La sauce était parfois trop étirée, comme lors de la conclusion de King for a day qui n’en finissait plus de finir. Rien de majeur toutefois. Ce qu’on retient, c’est l’énergie multipliée par 1000 au cube et la générosité d’un groupe qu’on verrait très bien sur les Plaines l’un de ces quatre…