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Sophie Hunger au Brussels Summer Festival, Bruxelles, le 19 août 2010

Publié le 19 août 2010 par Concerts-Review

En ce 19 août 2010,  la Place du Musée s'apprête à accueillir la suissesse  Sophie Hunger.
l_88310bf12dfc4575ba0ff7a3e2a42efb.jpgConsidérée par beaucoup comme le secret le mieux gardé de la Suisse alémanique, Emilie Jeanne Sophie Welti, propose un folk- blues parfois jazzy, habité et porté par sa voix étonnante, souvent citée en référence d'une certaine scène alternative.
J'étais donc assez curieux de la découvrir sur scène.
Habillée d'une robe rouge sur un collant noir, Sophie apparait peu bavarde, souvent torturée, happée par ses chansons. Elle passe de la guitare électrique au piano, en alternant avec la six cordes acoustique, enchaînant ses titres et semblant peu se soucier d'un public, partagé entre admiration et perplexité face à ce petit ourson boudeur; mais non dénué de talent.
Autour de Sophie, cinq musiciens excellents : Simon Gerber (basse), Julian Sartorius (batterie), Manuel Troller (guitare), Christian Prader (flûte, guitare, piano), et Michael Flury dont les solis de trombone saturés s'apparentent à ceux effectués habituellement par une guitare électrique.
l_c42f4d6b592a404ebd78ee8027af0de4.jpgSemblant parfois paralysée, limite mal à l'aise, Sophie Hunger peut soudain en un instant se transformer en furie incantatoire comme portée par un volcan intérieur.
En milieu de set, elle nous proposera une version de "Le vent l'emportera " de Noir Désir totalement revisitée.
Après pratiquement quarante cinq minutes de prestation, elle murmurera timidement dans le micro : " Merci, merci d'être venus", avant de citer de manière presque inaudible les noms de ces musiciens. Etonnant.
Le final de sa prestation dégagera une énergie folle, le groupe créant une ambiance musicale paroxystique, tandis que la demoiselle lâche sa voix inouïe de manière impressionnante.
La foule semble être conquise et demande un rappel, il n'y en aura pas.
Cinquante minutes étranges, une voix suspendue autant murmurée que puissante, une personnalité complexe d'un ange suisse hésitant entre l'enfer et le paradis...
A genius ?

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Une demi heure plus tard, sur le coup de 22h My Little Cheap Dictaphone dans la foulée de son excellent "The magic tale of a genius" allait livrer ce soir une prestation semblable à celle donnée au Cirque Royal il y a quelques mois, mais plus énergique, devant une place du Musée comble et ravie.
Mais ça c'est une autre histoire...

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