Hier, je publiais un article sur le roman policier d'Hugo Buan "Cézembre Noire". L'intrigue de ce livre se déroule sur l'île de Cézembre et évoque son Histoire, notamment durant la seconde guerre mondiale. Cette lecture a bien éveillé ma curiosité sur ce gros rocher pas si loin de chez moi.
Voici ce qu'il en est dit sur Wikipédia :
Photo Rennes airclub
La légende raconte qu'au VIe siècle, saint Maclou(Mac'h Low), après avoir traversé la Manche depuis le Pays de Galles, y aurait accosté vers 538, puis aurait rejoint l'ermite Aaron sur le rocher qui portera son nom et sur lequel la ville de Saint-Malo allait se développer. À la mort d'Aaron, Maclou reviendra à Aleth, l'ancienne capitale des Coriosolites située juste en face de l'île, pour en devenir le premier évêque et releva la cité de ses ruines.
L'île hébergea par la suite, plusieurs ermites au cours des siècles puis un monastère. Elle fut fortifiée par Vauban à la fin du XVIIe siècle et servit ensuite de lieu de quarantaine. L'armée française y effectuera certains essais militaires au début du XXe siècle.
Durant la Première Guerre mondiale l'armée belge a installé sur l'île de Cézembre une compagnie disciplinaire.
En août 1944, l'île de granite, solidement fortifiée par les Allemands comme élément du mur de l'Atlantique et de la Forteresse Saint-Malo (les canons de 194 millimètres utilisés étaient d'ailleurs du matériel français récupéré), fut intensément pilonnée pendant près d'un mois par les bombardiers alliés qui utilisèrent pour l'une des premières fois en Europe des bombes au napalm (la première utilisation officielle du napalm eut lieu en 1942 lors de la campagne du Pacifique et lors de la bataille de Normandie, l'armée américaine l'utilisera également dans le bocage normand). Plus de 20 000 bombes seront larguées, en faisant le lieu le plus bombardé au mettre carré de la 2ème Guerre. L'île ne se rendit que le 2 septembre par manque d'eau, les soldats allemands survivants ayant résisté dans cet enfer furent salués militairement par les officiers américains prenant pied sur l'île.
Du fait de ces bombardements, l'île présente une végétation rare et un relief tourmenté. On y dénombre plus de 2 000 cratères de bombes[1]. Elle n'est d'ailleurs toujours pas complètement déminée et l'accès à la plus grande partie (hormis la plage) est interdit.
De mars à mai 2008, l'île et les eaux environnantes ont été entièrement interdites d'accès au public pour permettre à la Marine nationale de mener une vaste opération de déminage. La plage principale sera ainsi déminée sur plus de 3 mètres de profondeur, ce qui n'avait jamais été fait. Une fois dépolluée, l'île devrait être acquise par le Conservatoire du littoral.
Du fait de l'interdiction de circuler à l'intérieur de l'île, celle-ci représente un lieu particulièrement favorable pour les oiseaux de mer (goélands, mouettes, cormorans) qui s'y reproduisent en grand nombre.
(Toutes les photos viennent de Google)