A 34 ans, James Scudamore vient de sortir son second roman, et le premier traduit en français, Fils d’Héliopolis.
Héliopolis est une des nombreuses favelas de Sao Paulo. Ludo, dont nous suivons l’histoire ici, aurait sûrement grandi avec la vermine du quartier si Zé Carnicelli ne l’avait pas adopté quand il n’était encore qu’un enfant. Grâce à la fortune de cette femme et à l’éducation, il est devenu un homme bien et cultivé.
Mais c’est là que sa recherche d’identité va poser problème. Ludo a du mal à s’enfermer dans sa vie dorée, mais il ne se sent plus parmi les siens dans les favelas. Durant tout le roman, nous allons essayer de répondre avec lui à ses questions.
Quand on passe assez longtemps sa vie en mode grand écart, la chute n’est jamais bien loin.
Ce roman se veut réaliste et direct, l’auteur ne cherche pas à enjoliver les choses ou à faire de Ludo un héros de roman au sens commun du terme. Quelques passages feront peut-être faire la grimace à certains mais ce roman est très fort et vaut la peine d’être lu.
Fils d’Héliopolis de James Scudamore, Editions 10/18, 300 pages, 18€.