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Salt

Publié le 25 août 2010 par Mg

Angelina Jolie avait disparue depuis son magnifique Eastwood, et préférait les couvertures des magazines, ou pouponner, aux hauteurs du box office. Il fallait donc marquer le coup pour son retour, et c’est bien elle qui porte sur ses épaules (et avec force!) ce nouveau action-thriller d’espionnage qui va très très vite. Philip Noyce à la barre enrobe le tout pour un Bourne féminin très surprenant.

On pourrait presque croire qu’elle veut se rattraper d’un Wanted assez pathétique (genre adaptation lointaine d’un comics qui avait un fort potentiel, pour finir sur une galette DVD inbuvable… passons). On l’excuse très vite lorsqu’on la découvre en Salt, agent dormant russe infiltrée dans la CIA (rien de moins), et reprenant du service pour assassiner le président russe, puis l’américain. Rien de moins. L’histoire, le concept, le déroulement n’ont rien d’original, mais pas le temps d’y penser : Noyce filme ça très vite, très rythmé et surtout très bien. Les cascades sont réelles, les effets concrets, son cinéma est parlant. L’heure trente de film passe vite, mais dure longtemps. En l’espace de trois séquences (l’évasion, les deux infiltrations), le film est plié et remplit son office. On trouve ici autant d’ingéniosité que dans les dix derniers films du genre. Salt est la version faite femme, sur mesure pour Madame Pitt, d’un Jason Bourne. Une sorte de grande soeur aussi speed et préparé, agissant sans hésiter pour atteindre son but.

Et son but, c’est rien de moins que protéger son mari. Oui, Salt n’est pas une vraie méchante, mais plutôt une nouvelle gentille. Bon, les excuses et autres explications sont reléguées au second rang tant qu’elles justifient l’action. Et ça n’en manque pas. Jolie s’y donne corps et âme, bondissant, combattant, tirant sans s’arrêter. On peut penser qu’elle s’était rangée des rôles extrêmes, mais nous voilà avec une Angelina revenue pour mieux botter les fesses des grands méchants. Couverte de sang ou de poussière, déterminée et implacable, Angelina Jolie n’hésite plus à mettre les mains où ça fait mal. Et parmi quelques scènes assez directes, on peut penser que ça n’est pas le film qu’elle montrera à ses enfants pour Noël. Pour autant, ne nous y trompons pas, Salt reste très grand public. Mais lorsqu’une grande comédienne donne toute sa confiance à un réalisateur motivé, le résultat est à la hauteur. On regrettera ceci étant le final très ouvert, laissant supposer qu’on n’échappera pas à une suite d’ores et déjà planifiée. Espérons que cela soit une nouvelle trilogie Bourne, et rien de moins. En attendant, on a quand même là le film d’action le plus efficace de l’été.


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