©Laetitia pour VenetiaMicio
...De longs cygnes noirs vont à la godille sur cette eau bouillonnante, accompagnés par leurs lappements. Le nocher se tient debout à l'arrière,
campé dans sa fierté costumée, indifférent aux embarcations à moteur
qui vibrionnent autour de lui.
Son chant est juste, mais trop poussé à cause de la rumeur.
Du clapotis plein les oreilles, le voyageur finit par pénétrer dans le dédale.
Il change de dimension, parcourt davantage l'espace du désir que celui de la cité,
et il lui faut veiller à projeter sa géographie imaginaire
sur les coordonnées réelles de la carte...
[textes de Bernard Neau-Venise Miroir des signes]