Juan Saez .Encore une fois, l'avantage de partir loin de sa maison, c'est de rencontrer du people. Eh ouais ! Quand vous partez, vous avez cette espèce d'aura autour de vous, le syndrome « de la nouvelle tête » qui généralement vous apporte du mari « envisageable » et plein de nouveaux contacts excitants. Par contre, celui qu’on n’avait pas vu venir, c'est Juan Saez. On n’a pas trop été habitué à se servir de Facebook autrement que pour se plaindre d'un désert affectif ou du fait qu'on ait très envie d'un sac très cher pour notre anniversaire. Sauf que comme on vous l'a déjà dit, à Brooklyn, on ne rigole pas avec les nouveaux Facebook friends. Alors, quand Matthew-Robyn Nye nous propose de nous mettre en contact avec un jeune monsieur qui habite à Montréal, photographe de son état, forcément on ne refuse pas. Ce à quoi on ne s’attendait pas, c'était à trouver un monsieur qui transcende. Déjà, le gars, il répond direct. Il ne vous connaît ni d'Ève, ni d'Adam, mais il est enchanté. OK. Monsieur/Mademoiselle surlike.Enfin, faut dire qu'on est plutôt méfiantes à la base. Alors on s'est demandé ce qu'on foutait avec un pack de « binouze », déjà à moitié bourrées devant sa porte notre second soir. On a vite compris ce qu'on foutait là justement. Juan fait partie de la catégorie « high class maris »: cheveux noirs charbon (le charbon, ça brille un peu, le noir corbeau c'est réservé aux EMO's), bouclettes folles et mèche parure, grand comme un mannequin et les yeux d'une telle profondeur que vous pouvez y faire de l'apnée. Juan a fini de nous achever avec un sourire qui vous ferez vendre votre mère pour un baiser. Le garçon a les avantages du charme latin, le tout saupoudré d'une élégance anglaise. What else?Après avoir ramassé notre mâchoire sur le sol, c'est un garçon tout simple et très curieux que nous avons eu le plaisir de connaître. Une soirée faite de vidéos Youtube régie par une Amanda en « dé-Lear » et autres conneries scabreuses. En gros, une soirée pas prévue qui en fait devient un moment inoubliable. Mais le pire, c'est quand on a commencé à fouiner : bon, OK, t'es « chatte » et après ? Après, il y a son travail de photographe et là, on devient dingue. Bonjour la perfection. Des photos aux allures enchanteresses, sans défauts comme si, ouais nous, rédaction moisie, on traînait avec the « crème de la crème » de la photographie. Des photos sans prétention qui enveloppent les modèles de lumière, qui mettent en valeur le produit, des photos qui font : « Bon dieu ! YEAH ! ». Juan nous avoue librement qu'il n'est pas que photographe de mode et qu'il a des styles et des influences différents. Joue Juanito, joue. Régale nos yeux. « OUI ! Encore ! ».Au-delà du fait que le Chilien aux airs européens ne soit pas réduit à une seule façon de voir les choses, son professionnalisme a su tout rehausser de beauté, la mode comme le reste. Les garçons et les filles deviennent immuables. Des portraits, des mises en scène qu'on se pavanerait de garder sur sa table de chevet, avec pour légende : « Juan Saez made me beautiful - 2010 ». Quelqu'un qui a su allier commercial et artistique. Quelqu'un qui n'a pas peur du nouveau, qui est intéressé par tout et qui est aussi prêt à prendre des risques. Au-delà de la perfection photographique, Juan a su mettre en évidence ce que peu de photographes ont su faire : dégager du sentiment.
Que ce soit de l'envie ou de la colère, le garçon évoque trop de péchés capitaux pour laisser indifférent. Ici, on a envie de redécoller pour prendre notre dose, pour tester le lien confus qu'il peut y avoir entre un photographe et son styliste, pour voir ce que ça peut donner. L'entraîner sur de « mauvaises » pentes, on a déjà de l'idée vorace en tête, on sent qu'il y a, de par sa technique, une perfection « mise à mal » à atteindre. Juan Saez est un photographe qui fait naître l'envie : l'envie d'un objet, d'une personne, qui rend la vie plus belle sans la rendre plus lisse.Ses mannequins doivent être suspendus à ses bretelles avec aussi l'envie de rendre les choses plus belles car sa gentillesse n'incite pas à autre chose. On veut être ses bretelles, se confondre dans ses photos. Nous qui cherchions « un mari à Visa », va falloir qu'on organise une demande à laquelle la réponse « NON » est strictement impossible. ALL PHOTOES CREDITS GOES TO JUAN SAEZ©
Bien à vous.