C’est donc avec une sorte de jubilation que j’ai rejoint à la brasse, au large de la longue plage du Maurillon, l’un des pontons sur lesquels viennent se rencontrer, jouer, causer, plonger, sauter, discuter, draguer, rêver (que sais-je encore !...) les baigneurs en vacances !
Vus de loin, ce ponton ressemble comme tous les autres à une petite scène de théâtre dérivant au beau milieu de l’eau et quasi sans spectateurs ! C’est cette évidence qui m’avait, il y a quelques années, inspiré la pièce et le récit intitulés « le Ponton ». Comme sur la scène, c’est dans cet espace de fortune bien délimité que peuvent se nouer les fils d’une intrigue…Au théâtre, les choses ne traînent pas pour intéresser le spectateur ! C’est le lieu de la précipitation de l’action (sens étymologique du mot « drame » !) Dans le Ponton, bien évidemment, la fiction s’était emparée du motif au point d’en faire une histoire un peu surréaliste qui se serait tramée autour et à partir de ce lieu fondateur !
Mais les premiers moments de la pièce et du récit renvoyaient clairement à cette situation bien particulière liée à la réalité de n’importe quel ponton où peuvent se côtoyer, l’espace d’un instant, des gens tellement différents… Enfants, adolescents, adultes, vieillards, de toutes les nationalités et porteurs toutes les mentalités, discours, mots, expressions, gestes… Un ponton est un beau laboratoire !