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Youth In Revolt (Be Bad)

Publié le 30 août 2010 par Mg

Michael Cera, l’emblème désincarné de la nouvelle génération, n’en finit plus de profiter du filon indé’. Alors oui, le mal renommé « Be Bad » (en France) date de l’an passé, et son prochain Scott Pilgrim Vs The World ne sortira qu’en Décembre (soit quatre mois après les US, autant s’offrir le DVD à Noël), mais Cera nous ressert ici la même recette que précédemment. Étonnamment, on en redemande.

Toujours bloqué dans son rôle éternel d’adolescent mâle complexé et timide (tous les geeks s’y reconnaissent), Cera a sans vu l’opportunité ici de monter une marche de plus vers la libération finale. Dans un double rôle sous hallucinogènes, il se désincarne ici en un individu double, tantôt gentil tantôt méchant, qui décide de prendre les choses en main pour devenir un homme. Se frottant à une jeune fille peu prude, il se voit alors commettre quelques délits pour se rapprocher de la belle. Une belle sagacité pour quelques moments sous la couette, mais on le sait tous, elles préfèrent les mauvais garçons. Il s’agirait donc d’être méchant.

Et voilà où le film se perd. Car malgré toute son envie de mal faire, Miguel Arteta n’arrive pas, lui, à être réellement vilain. Il offre à son personnage principal quelques mauvaises actions, histoire d’emballer, mais ne pousse pas son film dans ses retranchements, se contentant de flirter avec les limites du genre. Et ce genre, c’est la comédie romantique indépendante, celle où le gentil geek rencontre une fille qui le regarde, où l’histoire est mignonne. On tombe évidemment dans le panneau, en plus il y a des séquences animées et des personnages zarbis (Justin Long qui passe, Ray Liotta qui veut un café, Buscemi lave une voiture, Galifianakis.. a des problèmes marins). Pour un peu, on se croirait à un gentil croisement entre Garden State et American Pie.

Heureusement la bonhomie de l’ensemble prend le pas sur le reste, tapant quand même gentiment sur deux-trois choses (les chrétiens extrémistes, les français..), mais sans nous surprendre. Si on aime, on ne compte pas et ça n’est pas un film de plus qui va nous gonfler. Ceci dit, revoir encore Michael Cera joué le vierge timide, et on commencera à lui en vouloir. S’agirait qu’il grandisse avec nous! On peut penser que vu la tournure des choses, il arrive à maturité pour changer de registre.


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