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To be liked by the ghost of John Peel...

Publié le 31 août 2010 par Clandestines

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On ne va pas vous raconter d'histoires, cette interview traîne depuis des mois dans nos disques durs sans que l'envie de la traduire ne nous prenne. Il faut dire que l'humour de ces jeunes anglais est assez particulier et que l'on perd un peu au change. Une remise en contexte est nécessaire: début 2010, le groupe s'apprête à sortir 2 EPs et se prete avec joie à notre interrogatoire. Ce n'est que quelques mails et quelques mois plus tard que nous nous retrouvons à la Maroquinerie où les gus sont tout de même la tête d'une affiche inégale. Le set sera court, brut et efficace laissant le public parisien sur sa faim mais avec la sensation d'avoir vu un groupe qui compte.

Clandestines: Qu’est-ce qui est arrivé aux Ratty Rat Rat?
Un peu la même chose  que pour « The Wizzad Lords ». Ils ont fait un concert génial à Bournemouth, une ville au bord de la mer, puis ils ont disparu dans un vortex de solo de guitare sans laisser de traces. C’était des types bien. Certains disaient qu’il s’agissait d’un cadeau divin que seul un petit nombre de personnes pouvait voir en concert, car tous les spectateurs en pleine extase se suicidaient instantanément.
Clandestines: Pourquoi tant de mystère?
Il y a beaucoup de franchise et d'honnêteté  dans nos chansons. Notre musique ne peut jamais vraiment être mystérieuse puisque nous utilisons différents éléments de la musique pop dans nos compositions. Mais lorsque vous sortez quelque chose de son contexte, sa particularité devient flagrante. On voit tout de suite nos influences et  les clichés dans lesquels on ne voulait pas tomber. Écouter ce que l’on fait donne immédiatement une idée de qui l'on est car c'est nous qui l’avons composé mais ce n’est pas quelque chose de facile à saisir au premier regard ou à la première écoute. Comme nos paroles, notre image (ou notre absence d’image) nécessite un peu de prospection ou de décodage. En plus l’anonymat ça peut être sympa parfois, surtout quand on joue sur scène (ndlr: ils jouent masqués). On ne croit pas au fait que l’on doive associer un visage à un son, et on ne veut plus jamais voir nos visages imprimés quelque part.
Clandestines: Décrivez votre musique
Du Shoegaze avec un peu de tout, c’est un peu de lo-fi avec des mélodies pop. Si tu écoutes bien tu peux entendre un peu d’euro trance, de la house et même de la techno. Même si l’on utilise beaucoup d’éléments électroniques dans nos chansons, il y a un côté très organique que l’on s’est efforcé de garder.
Clandestines: Quand revenez vous à Paris?
Dès que l’on nous invite! On est en train d’organiser une fête avec des amis, Le Coton-Tige. On veut aussi faire ça en Espagne et en Allemagne.
La dernière fois que l’on est venu à Paris c’était un 31 décembre. Simon est tombé de la Tour Eiffel en tentant de grimper dessus. Il est tombé la tête la première et s’est écorché le menton. Une heure plus tard, il a tenté de s’échapper d’un bar après avoir laissé une grosse addition. Il est tombé et s’est blessé à la joue. Il a terminé dans un cyber café pour chercher comment rentrer à l’hôtel mais il s’est endormi sur sa chaise et s’est cogné contre la table. Il a alors péniblement pris le métro pour terminer dans un PMU au petit matin le jour du nouvel an. C’était vraiment n’importe quoi.

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 Clandestines: Parlez nous un peu de vos prochains EPs.
'When o when' et  'Seasick Mutiny' [sont sortis] sur Hit Clun le 18 Janvier (2010). Ils sont totalement opposés.'When O’ When’ rassemble différents rythmes et styles de musique. Rien à voir avec un vulgaire morceau pop de trois minutes comme on en voit des tonnes. On l’a enregistré avec Al O'Connell (ex membre des Big Pink) qui a aussi bossé avec Duran Duran. Il a collaboré avec plein d’artistes sympas. C’etait cool de bosser avec lui. J'avais jamais vu autant de micros autour d’une batterie auparavant, à peu près 29...
Clandestines: Votre musique est drôle mais êtes vous drôles?

Je pense plutôt que notre musique est plus sérieuse et moins drôle que nous. On aborde l’écriture avec beaucoup de sérieux ce qui n’est pas le cas de notre comportement dans la vie de tous les jours. On adore les blagues du type:


Q. 'Why was the cheese out of this world?
A. Because it was fromage (sounds like from mars in english)
C’est un truc de Gary mais « fromage » sonne vraiment bizarre en anglais.
Clandestines: Quel genre de personnes écoute votre musique?
C’est vraiment intéressant de voir les gens venir nous dire qu’ils apprécient notre musique. C’est un public très varié.. enfin plus que dans nos projets précédents. Le plus cool c’est de voir qu’il y a plusieurs camps. Certains n’aiment qu’une seule chanson et d’autres pensent totalement le contraire. Le mieux c’est d’être capable de faire les deux choses à la fois car on ne peut pas savoir où nos textes vont nous conduire à l’avenir. C’est vraiment dur de se fixer sur quelque chose de précis que les gens aimeraient et considéreraient comme meilleur par rapport à nos précédents titres. Garder un large éventail d’influences et d’opinions entre nous trois implique forcement que ce que l’on fait aura plus d’echo et de puissance que si IS TROPICAL avait un son prédéfini.
Notre public, c’est principalement des gens qui aiment les chansons intéressantes avec de fortes mélodies.
Clandestines: Quelles sont vos ambitions en tant que groupe?
Jouer dans un maximum de pays. Le Japon a toujours été un objectif personnel important. Continuer à écrire et à enregistrer autant que possible et peut être organiser des fêtes ici et là. Remixer des amis comme Crystal Fighters  avait  vraiment été une bonne expérience et on a même remixé certaines de nos chansons. Ce serait sympa de réunir tout ça sur un EP et aussi d’être apprécié pas le fantôme de Jonh Peel…

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