Les volumes se sont nettement accrus pour cette seconde séance de rentrée après des volumes anémiques hier, réduits à moins de 1,6 milliard d'euros. La tendance de fond est à l'érosion constante des volumes échangés sur le CAC40 depuis le 11 mai dernier. En terme de bilan de rentrée, la période estivale se solde par une quasi désertion des investisseurs à Paris qui s'est encore renforcée hier compte tenu de la fermeture de la bourse de Londres pour atteindre les plus faibles volumes échangés sur 2010.
Tendance de fond, saisonnalité et calendrier ne doivent cependant pas mettre trop loin du regard sur la touche la configuration à l'oeuvre depuis l'alerte donnée par le diamant en début de mois.
Les phases de baisse ont traditionnellement tendance à être émaillée de mouvements de consolidation de plus faible amplitude orientés à la hausse où les volumes s'évaporent lors de leur formation avant de réapparaître lorsque la tendance de fond reprend. Les investisseurs doutent. C'est l'indécision avant que les sorties de ces consolidations ne viennent réanimer le marché, les opérateurs étant rassurés sur la reprise du mouvement directionnel antérieur. Ici, la dernière formation sous forme de flag ou 'drapeau haussier' s'est nettement soldée par un gap d'épuisement haussier hier et par une cassure en matinée via un gap baissier appelant une continuation du mouvement et généralement donc une reprise des volumes de manière classique.
Or, le mouvement se heurte par ailleurs au début de la zone du support majeur où les acheteurs réapparaissent. Le marché offre ainsi un équilibre presque parfait avant :
- le très important indice ISM manufacturier qui paraîtra demain à 16H00 attendu en baisse à 52,9 contre 55,5 en juillet (les attentes se sont un peu affaiblies depuis la publication de l'indice de la région de Chicago hier à 56,7 sous les anticipations)
- et le chiffre de l'emploi de l'enquête ADP à 14H15 pour lequel les économistes attendent en moyenne une baisse de près de 30 000 créations de postes par rapport aux 42 000 déclarés en juillet.