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Places à pendre à l'Académie !

Publié le 24 décembre 2007 par Philippe Di Folco
En cette fin d'année, jouons les augures faciles au sujet des sièges vacants de l'Académie Française.
Une remarque liminaire à propos de son site : que le webmestre au service de la Secrétaire Perpétuelle (Mme Carrère d'Encausse), veuille bien faire en sorte que les lettres accentuées y soient lisibles !
Alors, que se passe-t-il de si incongru sous la Coupole ? Eh ! bien, les 40 Immortels ne sont plus que ... 34 !
La crise de dépopulation s'accentuera durant l'année 2008. Premiers visés : les plus âgés. Avec Claude Levi-Strauss (100 ans), Jacqueline Worms de Romilly (95 ans), Félicien Marceau (95 ans),
Michel Mohrt (94 ans), René de Obaldia (90 ans)... on risque, hélas, de se retrouver dans une conjoncture défavorable (changements de saisons, canicules, infections nosocomiales, légionellose rampante dans les tuyauteries du quai Conti, complots dits des "poisons" parmi les recalés, etc.), au point de transporter les 34 à 28, transformant l'hémicycle en quasi tiers de cycle (faux ! le 1/3 de 40, nombre irrationnel, est proche de 13.33). Quel malheur !
Une solution existe, elle est prévue par les textes, lisez plutôt ceci (extrait du règlement officiel) :
      Toute personne peut se porter candidat à ce fauteuil.

   Si les gens de lettres sont nombreux dans la Compagnie, il n’est pas indispensable d’appartenir aux professions littéraires pour être élu. Des hommes d’État, des ecclésiastiques, des philosophes, des juristes, des savants, des médecins, des historiens, etc., siègent aux côtés des écrivains.

   L’acte de candidature se fait par simple lettre adressée au Secrétaire perpétuel.

   Il existe aussi une procédure de présentation de candidature posée par un ou plusieurs membres de l’Académie.

   L’usage veut que le candidat offre de rendre visite à chacun des académiciens. Certains d’entre eux l’acceptent, d’autres déclinent cette offre.

   Est élu le candidat qui recueille la majorité absolue des suffrages exprimés, laquelle n’est parfois atteinte qu’après plusieurs tours. Le quorum est de vingt présents.

   L’élection ne devient définitive qu’après approbation du président de la République, protecteur de l’Académie, qui la manifeste en donnant audience au nouvel élu

   Le nouvel élu se fait confectionner un costume avec broderies — le célèbre habit vert —, agrémenté d’un bicorne, d’une cape, et d’une épée dont sont dispensés les femmes et les hommes d’Église.

   Il doit composer un discours de remerciement, dans lequel il prononce l’éloge de son prédécesseur.


C'est chouette, la République, non ? En 2008, soyez vous aussi candidat(e) à l'immortalité. 


Mais ce qu'on sait moins, c'est que les habits et tout le tralala sont à vos frais, et qu'il en faut du talent pour écrire un discours de réception (lisez un peu les discours en ligne sur le site de l'AF, parfois ça semble interminable mais en général, c'est de la belle langue françoise). Celles et ceux qui n'aiment pas l'épreuve du Grands oral (on dit que Florence Delay apprécie peu l'exercice) en seront, aussi, pour leurs frais. Bref, pour une vieillesse tranquille, évitez le quai Conti...

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