Fayard, 2009, 181 pages
Si ce roman se passe au début du XXème siècle, dans le sud des États-Unis, époque et territoire qui me sont étrangers, c'est parce que cette histoire de coureur de dot ne pouvait avoir lieu que là, sur ces terres puritaines hantées par l'idée du péché. Mon personnage est un aventurier de l'amour, et l'Amérique convient à son sens de l'aventure. Né d'une fille-mère, le jeune Marie est contraint de découvrir que l'amour peut nourrir son homme. L'amour et l'argent ont toujours été liés, et la littérature ne peut pas feindre d'ignorer les rapports complexes qu'ils entretiennent. Marie aime sincèrement celles qu'il dépouillera. Mais il a faim.
Mon avis :
voilà un roman déroutant : ce combat entre l'amour que porte Marie aux femmes, mais qu'il se sent obliger de quitter, toujours, pour retomber dans la pauvreté et la faim.
Comme si son enfance auprès d'une mère errante avait marqué le jeune garçon, qui reproduit à l'âge adulte le comportement de sa maman.
Car, au fond, ne rêvons-nous pas tous de revenir au sein nourricier....