Internet, "poubelle" "de l'Histoire", selon Finkielkraut & Parisot

Français, il faut être heureux d'avoir des leaders "de conscience" aussi brillants. C'est à M. Finkielkraut qu'il faut payer les droits d'auteur d'une telle métaphore. Internet est une "poubelle". Derrière la poubelle, il y a donc le jugement : Internet est un lieu où finisse des "déchets". Evidemment, la phrase et l'accusation sous-entendent : moi, Finkielkraut, je n'en suis pas. Et il est vrai que M. Finkielkraut n'est pas de son fait sur Internet, sur un média ou par un blog, et quand il s'y trouve, c'est donc à son corps et âme défendants. Mais pourquoi n'y est-il pas ? Qu'est-ce qu'y être ? Les micros des télés et des radios lui sont ouverts, et c'est ce qu'il souhaite pour être entendu. A quoi bon ajouter un blog ? Et puis tout cela prend du temps. Et puis on est souvent confronté à des contradicteurs et aussi, évidemment, à quelques imbéciles heureux ou méchants (mais sur les blogs, comme ici, on dispose d'une merveilleuse technique, le blocage de l'IP). Mais M. Finkielkraut est au-dessus de tout ça, ailleurs, et c'est son droit. Mais parce qu'il n'est pas "sur" Internet et seulement dans les médias de masse, dois-je dire qu'il fréquente seulement les poubelles les plus belles ? ! Ce serait faire comme lui, et il ne faut évidemment pas... Mais cette phrase est un jugement sur son auteur : la poubelle, c'est un lieu "maudit", or, qu'est-ce que contiennent nos poubelles ? Des emballages, qui ne sont pas des déchets, des restes de toute chose, et méritent-ils d'être appelés "déchets", c'est une question. Mais toutes ces choses sont des choses, quand Internet propose et diffuse, des mots, des images, des textes, des faits, des scoops, pour le meilleur et pour le pire. Donc, d'un côté, nos poubelles sont plus intéressantes et importantes comme le savent nos experts écologistes, mais de l'autre, la comparaison évidemment ne tient pas. Donc on n'entend seulement le mépris et la haine de M. Finkielkraut - et pourquoi ? Parce qu'il ne peut contrôler cet espace construit et partagé, et parce qu'il n'est pas un "dieu" dans cet espace, quand le milieu mondain lui offre tant de déférences. Désormais, la formule de M. Finkielkraut est colportée par Mme Parisot. C'est que l'affaire Woerth-Bettencourt à propos de laquelle M. Aphatie l'interrogeait a été lancée par un site Internet, et est alimentée par les réflexions, critiques, justifiées ou non, des internautes, blogueurs. L'air de rien, ces chers "leaders de conscience" s'en prennent à notre liberté d'expression en acte...