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Twin Twin c'est plus que de la musique!

Publié le 02 septembre 2010 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde
Source de l'illustration : marjo-lain Twin Twin c'est plus que de la musique!

Les jumeaux de Twin Twin, c'est François Djemel (basse) et Lorent Idir (chant). En fait de jumeaux, on est un peu surpris de voir débarquer trois musiciens sur scène (le beat boxer Patrick Biyik est le troisième "jumeau" qu'on ne s'attendait pas à voir arriver).

C'est parce que Twin Twin c'est  une histoire de jumeaux triples,une histoire un peu bizarre en somme...

A la première écoute, on classe le son de twin twin dans  le courant électro rock (ils m'ont immédiatement évoqué certains titres de TTC ) mais il suffit de s'aventurer plus loin dans leur univers  et de mettre des images sur leur musique pour réaliser que Twin Twin c'est un trio foutraque drôlement bien inspiré.

Ces trois musiciens là ils font de chacune de leur scène une performance à part entière. Un concert de Twin Twin c'est un curieux mais réjouissant mélange : mêlant leur musique  inspirée à un univers plastique très riche (les peintures tribales changeantes qu'arbore Patrick évoquent le body art tandis que les tenues bigarrées et originales qui font tant parler d'eux sont signées Andréa Crews) animé par des chorégraphies décomplexées, les fous-jumeaux de la nouvelle scène française nous livrent des prestations où ils laissent s'exprimer leur refus des conventions et un goût prononcé pour l'inattendu et l'extravagance, toujours avec humour et légèreté, en parfaits dadaïstes de l'électro rock.

Le phrasé naviguant entre slam et hip hop, les Twin Twin captent l'air du temps sur génération go fast, sorte d'hymne générationnel  (qui rappelle dans l'ambition la boulette de diams et à qui on souhaite le même succès populaire d'autant que ce titre là le mérite davantage à mon sens) alors que By my side, titre punchy qui décape tient, sous des dehors légers, des propos qui évoquent les angoisses que l'on trouvait dans le Quand j'serai K.O. de Souchon (oui, là tu te dis qu'oser la comparaison entre twin twin, diam's et souchon il fallait le faire mais sache qu'en matière de musique LaBlonde n'a peur de rien :)). Parce que Twin Twin c'est aussi ça : un mélange de légèreté et de profondeur, de sérieux et de burlesque fluo.

En spécialistes de l'oxymore musicale, ils nous servent No fun, titre désabusé et impatient qui débute sur un questionnement mélancolique très vite réveillé par une rythmique qui pulse. Vive la vie reprend d'ailleurs cette opposition d'un texte sombre et d'un refrain dynamique et enjoué. Au final, l'écoute de Twin Twin révèle un slam/rap sur fond électro-rock recherché, expérimental et résolument arty.

Passé l'effet de surprise on découvre donc un trio déjanté illuminé qui va bien au delà de l'impression de désinvolture sur laquelle il peut nous laisser à la première écoute. Leur souci du détail fait mouche et compose un univers qui leur va comme un gant, parfait écrin à leur créativité qui semble sans limite.

Parions qu'on n'a pas fini d'entendre parler de Twin Twin car après la tournée Ricard S.A. Live Music et leur passage à Rock En Seine ils s'installent vendredi 3 septembre aux trois baudets, le 24 septembre au Rack'am et ils ont toute une série de dates prévues dans les mois à venir, à retrouver sur leur myspace ICI. 

Je termine avec ce qui ponctue chacune de mes (fréquentes) discussions sur les dizygotes les plus hypes de la musique  :

"Twin Twin mais attends, c'est pas juste de la musique  : c'est tout un concept!"


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