Ce sont les résultats de plus en plus médiocres du système scolaire français qui conduisent l'hebdomadaire à se poser la question. Avec des rumeurs d'un nouveau classement PISA à venir où la France aurait encore perdu des places.
Récemment, l'Institut Montaigne, le Sénat et d'autres commissions se sont inquiétés de l'explosion de l'échec scolaire, explosion limitée par l'expansion continue des cours particuliers, et par un investissement de plus en plus grand des parents dans le travail de leurs enfants (entre 12 et 15% des parents ont décidé de déscolariser leur enfant). Mais, curieusement, ces différentes instances n'abordent que trop discrètement la question des pédagogies, comme si celles-ci n'avaient qu'un impact mineur sur les résultats des enfants. Elles partent du principe que les enseignants font de leur mieux et que les principales causes d'échec sont liées à des questions structurelles ou extérieures à l'école.
L'article de la Tribune rappelle que les querelles pédagogiques ne sont pas terminées, que les enseignants formés par les IUFM ne connaissent pas grand chose des pédagogies efficaces, et qu'il coulera de l'eau sous les ponts avant que cette situation ne change, surtout si personne n'en parle et si les Ministres successifs continuent à développer des plans de lutte contre l'illettrisme qui ne s'attaquent pas à la racine du mal : les méthodes de lecture employées dans les classes qui, pour la plupart, ne sont pas en accord avec les résultats de la recherche dans ce domaine. L'avenir des enfants est-il si peu important pour que l'on n'y prête pas davantage attention ?