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BTK, le serial killer qui défia l'Amérique

Publié le 05 septembre 2010 par Olivier Walmacq

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genre: documentaire
année: 2007
durée: 1h05

Synopsis: Il s'était lui-même affublé du surnom de BTK pour décrire sa méthode: ligoter, torturer et tuer. Pendant plus de 30 ans, il avait réussi à échapper à la police. Son nom: Dennis Rader, soupçonné d'au moins 10 meurtres. Confondu grâce à son ADN, le tueur en série a été arrêté en 2005 et sera condamné à 175 ans de réclusion criminelle.

la critique de Eelsoliver:

Comme indiqué sur le synopsis ci-dessus, BTK signifie (traduit en français...) ligoter, tuer et torturer. C'est le surnom que choisira Dennis Rader pour décrire ses meurtres.
Le tueur sévira pendant plus de 30 dans la ville de Wichita dans l'Etat du Kansas. Son premier meurtre a lieu en 1974. Dennis Rader massacre une famille entière (la famille Otero). La même année, il tuera également une jeune femme.

A ce moment précis, trois personnes se vanteront d'être à l'origine de ces meurtres. Ce que ne supportera pas BTK. C'est à partir de ce moment-là qu'il écrira des lettres dans lesquelles il décrira avec précision les scènes de crime. En 1977, il tue une mère de famille.
La police commence à connaître son mode opératoire. A chaque fois, BTK est présent au domicile de la victime, attendant patiemment son retour, et en profite pour couper le fil téléphonique.

On retrouve également des traces de sperme sur les victimes mais aucune pénétration sexuelle. Toujours en 1977, BTK téléphone à la police pour faire part d'un homicide au domicile de Nancy Fox. C'est à partir ce ce meurtre que Dennis Rader éprouvera le besoin de faire part de ses exploits criminels à la police et aux médias. Il devient donc un véritable prédateur.
C'est aussi un tueur en série qui aime jouer et montrer qu'il est plus intelligent que tout le monde. Il s'investit ainsi dans une forme de toute puissance, dans un égocentrisme démesuré et dans un mépris total envers ces victimes.

En 1978, la police est donc obligée de rendre des comptes au médias. Pour BTK, c'est enfin la gloire et la célébrité. On parle de lui dans les journeaux et à la radio.
La ville paisible de Wichita devient donc un endroit de peur et de terreur. Pourtant, pendant plus de 25 ans, BTK ne fait plus parler de lui.
En 2004, il refait surface et envoie une nouvelle lettre à la police dans laquelle il se vante d'un meurtre remontant à 1986.

Il commet pourtant une erreur: il propose à la police d'envoyer son autobiographie sous forme d'une disquette. La police peut analyser l'ordinateur sur lequel le texte a été tapé.
Ceci est rendu possible grâce à l'analyse ADN. Dennis Rader est donc arrêté. A priori, il ne présente pas le profil du psychopathe. C'est un homme marié et père de deux enfants.
Pourtant, l'exploration de son passé révèle quelques failles importantes. Tout d'abord, il est décrit comme un homme froid, solitaire, méticuleux, croyant, sans histoire, renfermé et n'ayant aucun sens de l'humour.

Pendant des années, il travaillera pour une société de sécurité des domiciles. Ce qui lui permet d'avoir accès aux dossiers des citoyens de Wichita.
Par la suite, il devient policier et profite de ce nouveau grade pour exercer sa domination sur les habitants du Wichita. Il choisit donc ses victimes. Il est alors condamné à 175 annés de prison.

S'ensuit alors un débat sur la personnalité psychopathe de Dennis Rader. Pour étouffer ses victimes, il prend un sac plastique. Il aime également les torturer.
Ce qui provoque chez lui une jouissance extrême. C'est aussi ce qui explique les traces de sperme sur les victimes après leur meurtre.
Il emporte également quelques objets et vêtements appartenant à ceux qu'il a massacrés, et les enferme précieusement dans une cabane.

Bref, Dennis Rader appartient à la catégorie des serial-killer psychopathes. Il est donc conscient des crimes qu'il a commis. Par conséquent, il est également responsable de ses actes.
C'est aussi ce qui différencie les criminels fous des psychopathes. En effet, pour le psychopathe, les victimes sont destinées à assouvir un fantasme sexuel.
Ce genre de personnalité se traduit par l'absence de culpabilité et de remords. Ils sont exclusivement tournés vers eux-mêmes.
Un documentaire complet qui traduit également la fascination des médias et celui de la société pour les meurtriers abominables. Ce qui explique également leur perversité et leur capacité à se jouer de la police, des victimes et des familles.

Note: 15/20


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