Magazine Cinéma

Chantons sous la pluie

Par Tibo75
Chantons sous la pluie
dimanche 05 septembre 2010
Je ne suis pas un grand fanatique des comédies musicales et encore moins de la danse mais j'ai pourtant adoré ce film que je n'avais jamais vu dans son intégralité. Je pense que comme tout le monde, je n'avais en tête que la célèbre scène de "Singing in the rain". Au-delà des très grandes scènes de danse dont les chorégraphies sont impressionnantes, c'est bien évidemment aussi le thème du passage au cinéma parlant qui m'a captivé. Le film l'aborde de deux façons : d'abord du point de vue technique, c'est intéressant de voir les efforts de créativité pour capter la voix des acteurs ; il fallait enfermer les caméras dans des salles isolées pour ne pas capter le bruit du défilement de la pellicule et ruser pour cacher d'énormes micros sur la scène. C'est aussi le questionnement sur la fin du muet, la fin d'un art à part qui a disparu pour des raisons économiques. J'ai lu récemment dans la fameux livre de Gilles Deleuze sur le cinéma que le muet intégrait déjà le parlant qui ne serait en fait que son aboutissement naturel. Je ne le pense pas comme je l'ai souvent écrit. Pour moi, le muet reste un art à part, une forme d'expression tellement différente du parlant que l'on a malheureusement sacrifié à la rentabilité.
Enfin le film parle du choc lors de la sortie du "Chanteur de jazz", c'est vrai que ce film est une vraie étape dans le cinéma un peu comme pourrait l'être "Avatar" de nos jours mais pour moi ces évolutions seront très différentes du passage à l'impressionnisme ou au cubisme car elles ne partent pas d'une démarche artistique mais d'un progrès technique, elles ne devraient donc pas effacer ce qui les précède comme c'est malheureusement le cas.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tibo75 122 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines