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Le premier Assassin's Creed m'avait lors de sa sortie clairement bluffé et je considère aujourd'hui ce hit comme le passage de témoin entre les deux dernières générations de consoles. Le rendu visuel, la mise en scène et la jouabilité nous montraient bien que nous n'étions plus sur 128 bits; d'ailleurs, si le jeu était sorti plus tôt, il serait quasi identique à Bloodlines sur PSP (bon jeu, bien qu'inférieur). Les aventures d'Altaïr - et de Desmond - m'avaient tellement envoûtées qu'il était évident que je m'attaquerai à celles d'Ezio, même si presque un an sépare la sortie du jeu à son arrivée dans ma ludothèque. Mais c'est en version complète que je l'ai acquis, avec les deux chapitres supplémentaires et les lieux jusqu'alors exclusifs à la Black Edition, sans oublier les bonus (armes par ex.) débloqués par mon compte Ubi ainsi que la connectivité Bloodlines. Une édition ultime, en ce qui concerne le jeu donc, et c'est tout ce qui m'intéresse!
Pour se mettre dans le bain, rien de mieux que de regarder les trois épisodes de Lineage, préquelle filmée de l'histoire de notre nouveau héros, nous le présentant certes mais se focalisant plus sur son père, dont la fin sera à l'origine de la transformation de Ezio en assassin. C'est alors que l'on peut lancer enfin le jeu: Assassin's Creed 2.
L'histoire commence de nos jours, avec l'évasion de Desmond Miles du laboratoire où il était enfermé durant le premier épisode. Aidé de Lucy, il rejoint un groupe d'opposants à Abstergo et ses templiers modernes et se replonge dans un Animus version 2 dans le but d'apprendre les techniques des assassins, vivant les souvenirs d'un autre de ses ancêtres, Ezio, dans l'Italie de la Renaissance. La trame scénaristique est ici plus évoluée et dispersée que pour Altaïr dans la mesure où ce dernier était déjà un Assassin alors que son descendant ignore tout de cet art en début d'aventure - tout comme la vie secrète que mène son paternel. La mise en place de l'histoire arrive tranquillement (bagarre entre jeunes, courses pour la famille...) et Ezio ne revêt sa tunique blanche qu'après quelques heures de jeu. Son désir de vengeance peut alors commencer, la maîtrise du personnage étant comme par le passé: combat, course-poursuite, dissimulation... avec des nouveautés comme l'importance de l'argent pour soudoyer, s'offrir les services d'un médecin ou teinter sa tunique par exemple.
Mamma mia, comme ce jeu est beau avec en premier lieu la ville de Florence où commence notre voyage. Les bâtiments et monuments recomposés ici envoûtent le joueur qui se laisse balader, pouvant même s'intéresser aux descriptions de plusieurs d'entre eux. Les autres villes et campagnes environnantes n'ont rien lui à envier avec à chaque fois un nouvel environnement propre à chacune, comme la différence qui existait entre les villes du premier opus. L'ambiance de cette Europe du Sud au 15e siècle est très prenante. Superbe boulot, en full HD s'il vous plaît!
Loin de la fin, c'est un vrai régal de vivre cette aventure passionnante et fignolée, digne héritière d'un prédécesseur qui avait tellement innové lors de sa sortie. Excelentissimo!!!