Les éditions Emmanuel Guillot (autoédition) lancent l'opération 250 livres voyageurs. A compter d'aujourd'hui 7 septembre, durant la fin 2010 et l'année 2011, 250 exemplaires du roman de science-fantasy Le Souffle d'Aoles, d'Alan Spade, paru aux éditions Emmanuel Guillot en mars 2010, seront placés dans des lieux publics : parcs et jardins publics, gares, musées, aéroports, etc. pour y être ramassés et lus gratuitement. L'objectif étant de faire partager cette lecture au plus grand nombre, la mention "Liste des villes : " apparaîtra au verso de la couverture, afin que celles et ceux qui désirent "jouer le jeu" puissent inscrire le nom de la ville où ils auront lu le livre avant de le redéposer. Une opération qui ne surprendra aucun lecteur, Aoles étant un grand voyageur...
L'histoire ? En juillet dernier, profitant d'une opération promotionnelle de l'imprimeur du Souffle d'Aoles, je lance une réimpression de 250 exemplaires. Le stock initial de 250 n'était certes pas encore écoulé - il m'en reste à l'heure actuelle une soixantaine - mais le rythme des ventes me permettait d'espérer y parvenir pour la période de fin d'année.
Mauvaise surprise à l'arrivée, après vérification, les 250 exemplaires me sont parvenus avec un défaut d'impression. L'imprimeur, LSI, réagit de manière très professionnelle - je travaille d'ailleurs toujours avec eux - en me les remplaçant en l'espace d'une semaine par 250 autres irréprochables. Je me retrouve donc chez moi avec 560 livres, dont 250 ayant un défaut d'impression.
Il n'est évidemment pas question pour moi de les vendre : le défaut en question, s'il est assez minime et ne touche que l'intérieur du livre, diminue le plaisir de lecture. Pour être plus précis en l'occurrence, ce défaut concerne 4 à 5 pages du livre (sur 362), où, sur vingt-cinq lignes à la verticale, vous avez un trait blanc, avec une lettre par mot effacée. L text r ste don compré ensible même aux endroits où le défaut apparaît.
Ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas le pilon. C'est comme ça, cela m'aurait fait mal au cœur de devoir me résoudre à la destruction de ces exemplaires. Après avoir pensé dans un premier temps envoyer les livres en Afrique, je me concerte avec un ami de longue date, Jean-Yves, habitué à partir en mission sur ce magnifique continent. Il me suggère alors l'idée du livre voyageur, et je réfléchis à la chose. Je décide finalement de lancer l'opération, mais à ma manière, c'est à dire en concevant le bandeau de présentation que vous voyez sur l'image ci-dessus et en notant sur l'intérieur de la couverture :
LIVRE VOYAGEUR
DEFAUT D'IMPRESSION
NE PEUT ETRE VENDU
LISTE DES VILLES :
Et voilà comment une opération promotionnelle, celle de l'imprimeur, se traduit par une autre, celle de l'auteur-éditeur. C'est beaucoup de travail en parallèle de l'écriture du troisième (et sans doute dernier) tome du cycle d'Ardalia et de la correction du deuxième, mais je me console en me disant qu'en distribuant le livre, par exemple dans des hôpitaux pendant la période de Noël, je permettrais peut-être à quelques personnes malades ou en difficulté d'oublier pour quelques instants leur condition.
P-S : si tout s'est bien passé, à l'heure qu'il est un livre voyageur a déjà été placé à l'ambassade de France en Tunisie.