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Rentrée littéraire 2010, Premier roman, L’homme qui m’a donné la vie de Virginia Bar

Par Mango
Rentrée littéraire 2010, Premier roman, L’homme qui m’a donné la vie de Virginia BarVoici un petit livre qui m’a enchantée. Je dis petit dans le sens de mince,  peu épais, facile à lire et très vite lu. Une fois commencé, difficile de le lâcher ! C’est un premier roman d’une jeune femme allant vers la quarantaine, originaire de Sète et journaliste à Paris. C’est tout ce que j’ai appris sur l’auteur. Je ne sais pas si son récit est autobiographique et si elle a vécu cet abandon d’un père plus beatnick que hippie, plus proche de kerouac que des soixante-huitards, fumeurs de hasch à Katmandou.En tout cas tout semble vrai tant l’histoire ressemble à  bien  d’autres  ces dernières années : un père qui ne reste pas en place et abandonne tout régulièrement :  maison,  travail, femmes et enfants pour reprendre sa liberté, ce n’est plus si rare !
 C’est ce qui est arrivé à la narratrice, abandonnée très tôt par un père  non seulement absent mais marginal  dont elle aura honte longtemps et qui n’aura jamais pour tout bien que son vélo et sa guitare. Il partira sur les routes. sans prévenir, jusqu’en Inde où la dure réalité du pays le rejettera  vers l’Espagne. Sa fille le reverra épisodiquement pour le retrouver  une fois adulte et apprendre enfin à mieux connaître  cet homme charismatique au corps d’athlète mais à l’esprit cabossé,  tellement aimé, détesté et  redouté à la fois.
"Jeune, mon père était un très bel homme. Brun, bronzé, musclé, la peau éternellement brûlante et salée. Et jusqu'à l'âge de quarante ans, ni ses excès, ni son mode de vie marginal n'avaient réussi à entamer son physique solaire d'homme des criques, des jetées et des chemins de bord de mer qu'il parcourait à vélo, toujours vêtu d'un jean et d'un tee-shirt." (première phrase)
J’ai beaucoup aimé ce récit troublant et très émouvant, écrit un peu sèchement, par petites phrases courtes comme pour couper court à la sensibilité frémissante et à l’attendrissement que l’on sent proches.
Acheté dans le grand magasin culturel voisin, je ne pourrai pas profiter de l’offre étrange proposée aux acheteurs de ce premier roman : si vous n’aimez  pas,  vous écrivez pourquoi, vous  ramenez le livre et vous voilà remboursée.
Moi j’aime, je l’écris,  je serai donc punie!
Je ne comprendrai jamais la logique commerciale 
Rentrée littéraire 2010, Premier roman, L’homme qui m’a donné la vie de Virginia Bar
L’homme qui m’a donné la vie de Virginia BarRentrée littéraire 2010, Premier roman,
(Buchet Chastel, septembre 2010, 180p.)


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