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Charmed - Saison 2

Par Nakayomi

Revenons quelques en années en arrière dans le temps… Peut-être grâce à une formule magique… Peut-être grâce à la technologie… En tout cas, suivez-moi, c’est par ici…

CHARMED – Saison 2

Créée par : Constance M. Burge

Avec : Shannen Doherty (Prue) ; Holly Marie Combs (Piper) ; Alyssa Milano (Phoebe) ; Brian Krause (Léo) ; Greg Vaughan (Dan)

Nombre d’épisodes : 22 (1999/2000)

Cote d’amour : ***

Résumé : Un an que les sœurs Halliwell ont leur pouvoir. Et après une courte pause, les voici qu’elles doivent reprendre la chasse aux démons. A elles de concilier vie privée et « travail », chose pas évidente quand les amours s’en mêlent. Prue doit se remettre de la mort d’Andy, tandis qu’un nouveau voisin vient mettre son grain de sel dans la vie de Piper qui va avoir bien du mal à choisir entre son Etre de Lumière, toujours parti aux quatre coins du monde et le charmant Dan. Quant à Phoebe, c’est face à ses démons intérieurs qu’elle va devoir lutter.

Avis : Cette deuxième saison est placée sous le signe du changement, qu’on se le dise. Et dans l’ensemble, tout en restant dans la digne lignée de la saison précédente, l’évolution des personnages reste assez intéressante (même si on se demande si ces changements de carrières sont bien crédibles, à voir). Piper devient donc la propriétaire de son club, ce qui nous vaut quelques péripéties d’ordre professionnel, sauvées par la magie (le P3 est forcément le lieu d’affrontements démoniaques, de casses) mais ce n’est finalement pas ça qui va l’occuper la majorité du temps, contrairement à ce que l’on pourrait croire. En fait, le P3 est surtout l’occasion, d’une part de changer un peu d’air, mais surtout d’inviter quelques groupes à la mode, comme c’était justement la mode dans de nombreuses séries du moment (telles Ally McBeal par exemple ou Buffy). Et cette saison en voit défiler du beau monde (notamment Les Cranberries qui font parti de l’univers de la série depuis la saison dernière, puisque Animal Instinct avait été utilisée en intro sur les crédits du 1x22 Une Journée Sans Fin par exemple et qu’ils vont réitérer la chose dans le 2x05 Masculin Féminin, avec la présence du groupe en récompense) mais finalement, ce n’est qu’un coup de pub la plupart du temps (sympathique parfois). Sauf pour l’une des premières histoires qui met à contribution le groupe de manière involontaire, puisque leur succès serait dû à un contrat lié à un démon. On peut trouver ce petit scénario plutôt sympathique (même si très classique toujours dans la mise en forme). Ce qui occupe dont Piper et qui sert de fil rouge (plus ou moins) à cette seconde saison, c’est bien les amours de cette dernière qui doit choisir entre son voisin Dan et son ange gardien Léo. Un choix cornélien qui devient un peu lourd au bout d’un moment, sauvé plus ou moins par une fin assez inattendue dans les ultimes épisodes de la saison. En fait, cette story-line, qu’on pourrait juger presque inutile, vient juste renforcer ce qu’on savait déjà et permet d’affirmer le choix de Piper.

On explore un peu le côté obscur de Phoebe, à deux reprises (la sœur visiblement la plus influençable de ce côté-là), avec un épisode un peu lourdaud dans le futur ou la redite -aussi peu subtile- dans le passé (avec le charmant Tyler Christopher au passage dans l’épisode en question, le frère de Jarod dans Le Caméléon), on lui trouve enfin sa voie tandis que Prue change aussi de métier (une spécialité de la famille visiblement) après une histoire assez sympathique avec le personnage de Jack Sheridan (interprété par Lochlyn Munro). On reprend quelques éléments distillés la saison précédente pour les approfondires de manière plus ou moins convaincante. En fait, la saison permet d’élargir un peu la mythologie de la série. Malheureusement celle-ci s’avère un peu bancale du fait d’un univers pensé un peu au fur et à mesure. C’est le gros problème de la série, en reprenant tout depuis le début et en connaissant la suite, les incohérences deviennent d’autant plus flagrantes (un problème que rencontre moins une série comme Buffy par exemple). Mais bon, on saluera l’initiative de vouloir insérer des petites choses même si c’est de façon maladroite (comme la Source évoquée assez tôt dans les épisodes -bien mystérieuse pour le moment- ou une hiérarchisation des démons tandis qu’on en apprend un peu plus sur les Etres de Lumière ou sur la mort de leur mère). A contrario, on notera que la série ose enfin faire de la « récupération » en usant par deux fois la suite d’intrigues liés à des épisodes antérieurs (comme ça permet de voir deux fois Antonio Sabato Jr qui n’hésite pas à tomber la chemise, on ne va pas s’en plaindre, surtout que les 2x10 Usurpation d’Identité et 2x15 Ange ou Démon figurent parmi les bons crus de la saison), ce qui amène un petit intérêt. Pas encore de grands arcs compliqués, mais tout de même un semblant de fil rouge, à nouveau, en fin de saison avec des choses qui se dessinent ici ou là. Mais rien de concret et de très convaincant.

Conclusion : Finalement, la deuxième saison de la série continue sur des bases similaires à la précédente, la vie de sœurs, chamboulée par les démons qui sont toujours-là au mauvais moment, qui interfèrent dans la vie des filles mais qui leur permet aussi d’évoluer. On s’interroge un peu mais la série laisse plus la place à un divertissement réussi, qu’à une série d’une réelle profondeur. On regrettera donc, par exemple, le côté « pris par-dessus la jambe » de la mort d’un innocent, tout juste a-t-on le droit à quelques remords aussitôt oubliés l’épisode d’après. De ce point de vue, la série a encore à s’améliorer. Les fils rouges sont minces. Et surtout, on sent que la série est encore très hésitante, que ce soit d’un point de vue mythologique ou de l’utilisation des personnages d’ailleurs. A ce propos, on ne félicitera pas les auteurs pour ce magistral bide qu’ils nous ont pondu avec Jenny, la cousine de Dan qui apparaît le temps de deux ou trois épisodes avant d’être simplement virée au détour d’une phrase. Que s’est-il passé dans la tête des scénaristes ? Que voulait-il avec ce personnage ? Je ne sais pas trop, mais c’est quand même un des grands moments ratés de la saison. On s’étonnera aussi que Léo ne vienne prendre de l’importance qu’a une grosse moitié de saison… Donc c’est plutôt réussi dans l’ensemble, mais il ne faut pas regarder au détail, c’est encore émaillé de défauts (peut-être même plus que dans la première saison). Par contre, on saluera l’évolution des personnages (Darryl qui prend la relève d’Andy de manière différente puisqu’il ne s’implique pas de la même manière mais rentre dans la confidence), même si au final, on voit bien que ça ne change rien du tout à la recette. Ca permet de varier les lieux et les situations, uniquement. C’est pas une révolution.

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