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Concert: Baaziz séduit le public oranais

Publié le 12 septembre 2010 par Adel Miliani

Concert: Baaziz séduit le public oranais

Photo DR, Mesk-Ellil

Baaziz, le chanteur rebelle, a été de passage mercredi soir à Oran, où il s’est produit sur scène dans la kheïma de Hyundai, celle-ci ayant abrité, pendant le mois de ramadhan, toute une floraison d’artistes de renom. Pour le coup, le public est venu massivement pour applaudir le Renaud algérien avec sa troupe de musiciens.

Avant le spectacle, nombre de ses admirateurs ont manifesté quelque appréhension à son sujet. On disait, ces derniers temps, que le chanteur rebelle n’était plus rebelle, qu’il a retourné sa veste… bref qu’il est rentré dans les rangs.

La plupart de ceux qui étaient présents « craignaient », en effet, de ne l’entendre, tout au long du show, chanter que des chansons «soft», genre: Algérie mon amour, Roméo et Juliette…

Mais au grand soulagement de tous, Baaziz, dès la première chanson de son spectacle, a apporté un démenti clair et net aux rumeurs.     Après la première partie du spectacle assurée par le chanteur Samir Fares, Baaziz est monté sur scène, et c’est avec «Maruti», nouvelle chanson de son répertoire, que le ton a été donné. Une chanson qui parle, tout simplement, de l’Algérie d’aujourd’hui, avec beaucoup d’ironie, l’Algérie des affairistes et de l’argent, celle des riches qui font jouer leur relation et des pauvres qui croupissent dans les prisons…

Et puis, bien sûr, à la joie de tous, il n’a pas manqué par la suite de reprendre ses plus célèbres titres, repris en chœur par l’assistance enthousiaste. On pouvait compter Bandia, l’Angoisse, Roméo et Juliette, The Best… et à un moment donné, pour rendre hommage aux harraga, ceux qui vont mourir en mer avec le maigre espoir d’atteindre les côtes de l’autre rive, il a chanté avec beaucoup d’émotion «Djebel», chanson qu’il leur a évidemment dédiée. La jubilation se sentait dans la salle quand il s’est mis à chanter «Assima», suivie par la suite de «Je m’en fou», une reprise de la célèbre «Hexagone» de Renaud, mais à la sauce algérienne. Il parle, dans la première chanson, de la mal-vie et de l’oppression que subissent les jeunes Algériens au quotidien, «la génération des hittistes», et cela dans n’importe quelle ville d’Algérie. Quant à la seconde, c’est un portrait sans concession qu’il dresse de la société algérienne, mais où tout de même l’espoir est de mise. Et puis, bien sûr, la soirée ne pouvait se clore sans que ce ne soit chanté l’incontournable «Algérie mon amour», chanson où il déclame son attachement pour son pays.

En somme, ceux qui étaient présents dans la kheïma n’ont pu être que satisfaits de la prestation du chanteur rebelle, ainsi que de ses musiciens talentueux. Rappelons que Baaziz s’est déjà produit à Oran en 2008 où un public nombreux était venu l’applaudir.

par El Kébir A./ Le Quotidien d’Oran



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