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C'est une chose étrange à la fin que le monde

Par Apollinee

C'est une chose étrange à la fin que le monde

"Longtemps, je me suis promené dans le monde, mains dans les poches, le nez en l'air. Et le monde était beau."

Avec pour titre de l'essai, un vers de Louis Aragon, Jean d'Ormesson nous propose ni plus ni moins que le Roman de l'Humanité. Du mur de Planck à la question non tranchée de l'éternité, le philosophe, académicien, agnostique mais confiant, aborde les questions qui taraudent l'Homme depuis la nuit des temps:  genèse de l'Univers, théories et croyances associées,  sens de la vie et de la mort.

"Ce livre-ci est une sorte de café du Commerce de la cosmologie et de l'histoire du monde "

Recul, sagesse, ouverture d'esprit, doutes saupoudrés d'un humour discret et surtout d'une érudition colossale délient le"fil du labyrinthe" -entendez celui de l'Histoire -  et alimentent les "rêves du Vieux", entendez Dieu le Père:

"La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le coeur des hommes  il y a un élan vers autre chose qu'un savoir qui ne suffira jamais à expliquer un monde dont la clé secrète est ailleurs."

 Dieu existe-t-il? Dieu seul le sait.

 S'il n'élude en rien le mystère abyssal du néant - qui nous précède et (pour)suit - Jean d'Ormesson apporte une touche optimiste au regard limpide qu'il porte sur l'Humanité.

Apolline Elter

C'est une chose étrange à la fin que le monde, Jean d'Ormesson, roman, Robert Laffont, août 2010, 316 pp, 21 €


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