Lors d'une nuit d'octobre d'un futur pas si lointain, les étoiles soudain disparaissent ! Cette nuit-là, trois enfants qui jouent dehors assistent au curieux phénomène. Les jumeaux, Diane et le surdoué Jason Lawton, sont les enfants de la Grande Maison. Tyler Dupree, leur voisin, est le fils de leur femme de ménage. Comme beaucoup, cette nuit particulière va les marquer à jamais. Le lendemain et les jours qui suivent, on assiste au lever d'un semblant de soleil, les satellites artificiels retombent sur Terre... Face à de telles manifestations incroyables, l'humanité s'organise et tente de comprendre : quelle est donc cette barrière, ce spin qui entoure la Terre et derrière lequel le temps s'écoule à une vitesse folle ?
Et comment ne pas commencer par le meilleur, c'est-à-dire Spin, de l'auteur canadien d'origine étasunienne ?
Alors Spin est-il un chef d'œuvre ?
Beaucoup de gens le pensent et, franchement, avant de me lancer dans cette lecture, j'étais assez septique...
Parce que l'expression « chef d'œuvre » est un peu trop galvaudée à mon goût. Parce que j'aime me faire une idée par moi-même. Alors j'y suis allé et je n'ai pas été un seul instant déçu par ma lecture.
Jugez plutôt :
Le style est exceptionnel, simple et sans fioritures, même si chaque mot sait
placer la pensée du lecteur exactement là où il le faut (et je pense ne pas trop m'avancer en disant que la traduction de Gilles Goullet ne gâche rien).Face à l'énormité de l'idée de base, nombre d'auteurs, même parmi les plus chevronnés, se seraient déballonnés. Là, Wilson va jusqu'au bout. Même quand ça semble assez incompréhensible, il ne lâche rien pour que, au final, tout s'éclaire.
Le scénario est impeccable. Les deux lignes narratives assez éloignées l'une de l'autre au début finissent par se rejoindre à l'endroit exact où le lecteur se dit : « Ah oui, d'accord... » Il s'agit d'une expérience de lecture véritablement inédite pour moi.
Si vous ne l'avez pas encore lu, je n'aurais qu'un conseil : précipitez-vous !
Quelqu'un que je connais bien en parle aussi sur la Yozone !
note :
A.C. de Haenne