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Captifs

Publié le 18 septembre 2010 par Mg

On a assez parlé ici même des tentatives de films de genre français. Parmi les derniers bons exemples se trouvait l’excellent Mutants, qui n’a pas connu le succès qu’il méritait. Et ça tombe bien, les mêmes producteurs remettent le couvert pour ce Captif, qui ne nous donnera toujours pas envie d’aller se promener en Europe de l’Est.

Trois médecins humanitaires sont enlevés par un mystérieux groupe d’hommes, enfermés dans des cellules en sous-sol, et attendent de connaître quel sera leur funeste (forcément) sort. L’histoire est simple, le film court. Le grand intérêt de ce Captifs est de ne pas nous garder longtemps en attente, pour un scénario relativement épuré qui ne laisse pas beaucoup de temps pour l’ennui. Porté par des effets spéciaux des plus sanglants, c’est surtout le visuel qui surprendra, appuyé par les caméras HD dernière génération, qui promettent une image propre et nette. Tellement nette que s’amuser avec peu de lumières en sous-sol devient très intéressant.

Dans une sorte d’exercice de style, où les surprises du scénario sont inexistantes (on devine avant les prisonniers le but de leur enfermement, d’ailleurs assez glauque pour conserver tout intérêt), c’est bel et bien l’aspect technique que l’on regardera. Des poursuites en forêt, aux créations visuelles pour occuper les temps d’enfermement, Yann Gozlan sait utiliser ce qu’il a à portée de mains pour nous tenir coller au basque de l’héroîne, notamment lors d’une séquence d’ouverture frappante à défaut d’être là aussi originale (oui, le personnage principale a eu un traumatisme enfant).

Et l’héroïne, c’est Zoé Félix, trouvant là un rôle physique détonnant, bien loin de ses rôles précédents. Le reste du casting est fortement sympathique, dans le temps qu’ils ont pour s’exprimer (selon le bon vieux calcul des films de genre, où on doit régulièrement découper les acteurs pour maintenir l’intérêt). Et c’est bien Arié Elmaleh qui remporte la palme, assez surprenant et très à l’aise dans ce voyage en Croatie qui finira mal pour certains. Hormis le coup de base du fameux « la route principale est barrée, prenons le petit chemin sombre et sinueux », Captifs saura se montrer d’une logique implacable et d’une efficacité redoutable pour nous mener à un final convenu mais maitrisé. Et pour un premier film, c’est loin d’être un défaut.


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