L’anglicisme.
La langue française utilise de plus en plus de mots américano-anglais.
Faut-il s’en plaindre ?
« A un romain nationaliste qui lui reprochait d’utiliser des néologismes grecs quand il faisait de la philosophie, Cicéron répondit, parait-il,: pour parler art militaire notre langue me suffit, mais quand je veux philosopher, on a si peu parlé philosophie dans le monde romain que je suis obligé d’avoir recours à des mots grecs. »
(Louis Armand, simples propos)
L’auteur poursuit (je raccourcis) : personne n’a songé à traduire « bridge » par pont.
Les restaurateurs anglais écrivent sur leur menu : « sole meunière », en français.
On se ridiculiserait si l’on traduisait « bulldozers » par « boutoirs ».
L’industrie française avait pris tant de retard dans les années 30, que la guerre de 40 étant terminée, elle n’avait pas de mot pour remplacer « brainstorming », « marketing ».