Une petite touche de douceur après un week-end plus que mouvementé (certains comprendrons) avec ce titre rare de Dave Bixby, extrait de l’encore plus rare Ode To Quetzalcoalt (seul et unique album de Bixby). En 1969, alors que la jeunesse danse toute nue sur des musiques hippies et aériennes, Dave Bixby débarque avec un album parfait, une pièce-maîtresse du xian folk qui tombera vite dans l’oubli. Ode To Quetzalcoatl est le récit de la damnation d’un homme en proie aux psychotropes divers et avariés plongeant dans l’antre de la folie. Ce disque d’une maturité extrême est le reflet de l’errance et de la dégringolade vécues par le musicien. Une inspiration solitaire et sincère à l’origine de morceaux acoustiques lo-fi de toute beauté. Ode To Quetzalcoalt est un hymne au Serpent A Plumes (à ne pas confondre avec la vengeance du serpent à plumes de Coluche), divinité aztèque symbolisant la renaissance et les prêtres. Chrétien et drogué, Dave Bixby lâche ses complaintes à la dérive avec désespoir et intensité.
Morning Sun est certainement le morceau le plus déchirant du bonhomme. Sombre, mélancolique, dérangé et dérangeant, Morning Sun est le récit d’un homme seul au monde, seul face à Dieu, mais pas totalement mort. Avec comme seuls outils une guitare aux sonorités éthérées et une voix entamée par l’abus de sédatifs, l’ami Bixby greffe une touche d’espoir dans un album sombre, lourd, qui sonne comme une libération inespérée.
Comme je le disais, le pressage original d’Ode To Quetzalcoalt est quasiment introuvable (Discogs ne l’a même pas référencé). Et comme il me semble indispensable, voici un petit lien pour le télécharger via megaupload !
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