Un film de 1974 réalisé par Jack Hill à qui l'on doit déjà Coffy, Big Bird Cage, Big Doll House etc.
Pam Grier joue l'héroïne Foxy Brown qui tire du pétrin son frère Link, joué par Antonio Fargas. Ce dernier est un petit junkie qui a des ennuis parce qu'il doit de l'argent à des caïds. Foxy va le chercher alors qu'ils l'ont presque pris au piège et lui permet de fuir. Elle le cache quelques temps chez elle. C'est là qu'il se rend compte que son fiancé, Michael Anderson, est un flic infiltré qui a subi une opération de chirurgie esthétique pour ne pas encourir les représailles des malfrats dont il a plombé le business.
Trop content de sa découverte Link s'empresse de la monnayer contre ses dettes et un kilo de cocaïne. Le fiancé de Foxy se fait assassiner et elle va jurer de le venger.
C'est ici pour Pam Grier un rôle un peu dans la lignée de Coffy, sauf qu'au lieu de venger sa petite soeur, elle veut venger son fiancé. Evidemment dans ce film on peut constater à loisir qu'elle a une plastique très généreuse, il y a même une scène un peu douteuse dans laquelle elle se fait fouetter par deux redneck dont elle est prisonnière avant qu'ils ne la violent. On peut se demander, comme Toni Morrison le fait des auteurs américains dans son essai Playing in the Dark, si les réalisateurs américains ne mettent pas en scène des acteurs afro-américains dans des histoires de ghetto pour exprimer des fantasmes ou briser des tabous.
Cette fois Pam Grier au lieu de se faire engager dans une équipe de prostituées, comme dans Coffy, va se faire engager dans une agence de mannequins, qui en fait dissimule un commerce d'escort girls, pour mener son enquête. On sent que Jack Hill s'est beaucoup inspiré de son film précédent et qu'il donne à son actrice favorite des rôles un peu stéréotypés, la bonasse vengeresse qui n'a pas froid aux yeux. Peut-être Pam Grier a t'elle inspiré une autre bonasse qui n'a pas froid aux yeux mais qui est plutôt dans le rap.
Antonio Fargas y incarne un Huggy les-bons-tuyaux avant l'heure et du mauvais côté de la barrière, un peu comme dans Shaft où il joue aussi les indicateurs ou encore Across 110th Street dans lequel il est également un petit malfrat sans envergure.
Un film néanmoins divertissant. Une très bonne bande son de Willie Hutch.