Walden - Henry D.Thoreau - Traduit par Brice Matthieussent - Editions Le Mot et le reste
Il est tout jauni, il craque, des pages risquent de s’envoler ...bref il est dans un état pitoyable, si je le feuillette mes annotations ponctuent les pages mais elles sont devenues illisibles, la traduction date de 1922 alors .....
Alors j’ai franchi le pas et j’ai profité d’une réédition qui rassemble le gratin : Jim Harrison en préfacier et Brice Matthieussent en traducteur, deux bonnes raisons de racheter Walden et de reprendre un peu de Thoreau.
Diable d’homme et diable de livre car si on a le malheur de l’ouvrir, toc on est harponné pour un bon moment, comment résister à :
« je vivais seul au milieu des bois »
« Ce petit lac était un voisin précieux entre deux légères averses orageuses d’août quand, l’air et l’eau demeurant parfaitement immobiles, et le ciel couvert, le milieu d’après-midi avait toute la sérénité du soir et la grive des bois qui chantait à la cantonnade se faisait entendre d’une rive à l’autre »
La cabane de Thoreau
« Quand un seul invité franchissait ma porte, il partageait parfois mon repas frugal, et notre conversation n’était guère interrompue par la préparation d’un pudding à la bouillie de maïs ou par l’observation d’une miche de pain en train de lever et de cuire parmi les cendres »
« Je me demande ce que fait le monde en ce moment. Voilà trois heures que je n’ai même pas entendu la moindre sauterelle dans les fougères. »
Dans sa préface Jim Harrison dit qu’il entretient de profondes affinités avec Thoreau et que cela remonte à l’enfance, lui même a possédé un chalet isolé mais que son amour pour Thoreau est lié au fait que c’est « Un étudiant assidu tant de la littérature que de la nature » et qu’il est dangereux pour l’esprit !
Il ajoute « Le XIX ème siècle nous a donné trois géants, Thoreau, Whitman et Melville »
Peut être êtes vous capables de résister à ça... moi pas du tout alors que vous invite à "sucer la moëlle de la vie"
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