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Paris Frou-Frou "La dernière séance"

Par Gjouin @GilbertJouin

Théâtre Déjazet
41, boulevard du Temple
75011 Paris
Tel : 01 48 87 52 55
Métro : République
Un spectacle musical écrit et mis en scène par Jérôme Savary
Piano et direction musicale : Philippe Rosengoltz
Costumes : Michel Dussarrat
Avec Michel Dussarrat (René/Renée) et Frédéric Longbois (Monsieur Roger)
Ma note : 6/10
Synopsis : Monsieur Roger est le directeur de Paris Frou-Frou, un cabaret de revue minable situé non loin du célèbre Moulin Rouge. René (ou Renée) en est à la fois le présentateur et la meneuse de revue, magicien et travesti, marin et fille à marins. Les affaires vont mal et Monsieur Roger songe à licencier René(e) qui, il faut le dire, va sur ses 65 ans… René(e) fit semblant de ne pas comprendre et se lance dans la présentation de numéros époustouflants qu’il souhaiterait mettre au programme de la revue de rentrée.
Mon avis : Toute l’action se passe dans le bureau de Monsieur Roger, directeur du cabaret Paris Frou-Frou. Un artiste androgyne, René(e), très élégant dans son frac nous y introduit avant de disparaître en coulisses, nous laissant seuls avec Monsieur Roger, sorte de gros poupon truculent qui ressemble étonnamment à l’acteur américain Dany DeVito. L’homme est visiblement au bout du rouleau, son cabaret ne tourne pas, et il ne sait pas trop comment monter sa prochaine revue. Son plus gros problème est comment se débarrasser délicatement de René(e) atteint par la limite d’âge depuis déjà quelques années.
Dans le but de faire des économies, le budget « plumes d’autruche » étant par trop dispendieux, il a l’idée de les remplacer par des plumeaux. Et pour prouver l’efficacité de son idée, il se livre à un numéro de music-hall façon Zizi Jeanmaire. A ce moment, surgit René(e) qui, dans une débauche colorée de très jolis costumes, nous fait lui du Brachetti. Après une scène gentiment égrillarde avec seins télescopiques, il s’ensuit une avalanche de numéros plus ou moins ringards mais assurément kitsch…
J’ai eu du mal à entrer dans la pièce. Le côté pathétique et naphtaliné du premier tiers me faisait un peu de peine malgré tout le mal que se donnaient les duettistes. Seule l’absolue magnificence des costumes trouvait grâce à mes yeux. Il faut dire qu’ils sont aussi superbes qu’originaux. Et puis, petit à petit, le charme désuet de l’œuvre a commencé à m’attendrir. Paris Frou-Frou (La dernière séance) n’est en fait qu’un prétexte pour rendre hommage à la formidable carrière de Michel Dussarrat, une des figures marquantes de l’histoire du Grand Magic Circus. Il nous offre là une sorte de digest de son parcours. Et Frédéric Longbois lui offre une réjouissante réplique. On ne peut pas leur reprocher la conviction qu’ils y mettent. Certains numéros sont désopilants à souhait, toujours grâce à l’extravagance des tenues et à l’outrance des maquillages. A ce titre, la parodie de Madame Butterfly avec un Frédéric Longbois qui ressemble plus à un « gay chat » qu’à une geisha est particulièrement représentative.
Nous avons donc droit à un spectacle certes un peu vieillot dans sa forme et dans son esprit, mais qui, à l’arrivée, s’avère plutôt sympathique avec deux comédiens sont irréprochables. Mais les véritables stars du show, ce sont les costumes, tous conçus par Michel Dussarrat. On en a vraiment plein les mirettes.

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