Archer est une série d’espionnage un peu particulière. D’une part, c’est une série animée. D’autre part, c’est un mix parfait entre James Bond et Austin Powers. Ou comment mélanger des genres qui sont déjà des références entre eux.
Archer prend place dans une agence d’espionnage internationale où le charismatique et séduisant Sterling Archer combat les méchants d’envergure. A ce détail près qu’il est complètement… idiot. Archer a beau avoir la carrure et le costume d’un agent du MI6, il passerait presque pour le petit frère taré d’Austin Powers. Un doux mélange qui relie ces deux espions d’envergure, dans un environnement d’envergure : les bureaux. L’action peut se dérouler ailleurs, mais la série repasse souvent par le quartier général de la boîte, contrôlée par la mère d’Archer, embauchant l’ex-copine d’Archer, ainsi que son nouveau boyfriend analyste, ou encore quelques douzaines de secrétaires sexy. Et oui, les thèmes sont très proches de ses aînés : des méchants avec de grandes gueules, des femmes bien en forme, des missions…
Dans tout ça, on notera l’importance donnée aux acteurs du show, censés n’offrir que leurs voix, mais qui ont servis de modèles à leur personnage animé. Animé, ou non, car Archer possède un design très particulier, où souvent les décors restent inamovibles pour des personnages en mouvement saccadés, aux limites de la caricature. Les auteurs se concentrent sur les dialogues et l’esprit de la série, sans trop se compliquer sur des visuels complexes. Même si en conséquence on sent une légère répétition sur l’ensemble de la saison, et peu d’originalité dans la fabrication de chaque épisode, Archer est volontairement mise en avant par son ton. Un ton donné par les textes, les dialogues souvent directs ou grossiers (Archer pensant plus à faire tomber les secrétaires que les bad guys…) censés offrir un humour moderne (blindé de références contemporaines), voir aguicheur. A l’image de son héros, la série ressasse les mêmes blagues tout au long de ces 10 épisodes, offrant là aussi peu d’originalité.
Passer le concept de base, qui pourrait ravir les fans de Mike Myers, Archer n’arrive pas réellement à amener quelque chose de plus tout au long de sa saison. Voilà donc un show certainement pas fait pour les enfants, qui tentent d’étaler en longueur un humour potache et fortement adulte. Raté, car si un épisode vous conviendra, on ne verra pas l’utilité de répéter dix fois la même chose.