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"L'envolée sauvage" de Galandon & Monin

Par Fanyoun
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"France, 1941. Jeune Orphelin fascine par les oiseaux, Simon vit dans sa campagne, loin de la tourmente. Pourtant, l'antisémitisme s'insinue progressivement jusque dans son quotiiden pour lui rappeler qu'il est juif.
Confronté à la bêtise humaine, Simon va devoir fuir. Pourtant, où qu'il se trouve, la Dame Blanche apparaît : prédateur de mauvais augure ou ange gardien nocturne ?
Sa fuite l'emmènera jusque dans les montagnes où il pensera trouver un nouveau temps de paix. Mais la gagrène se propage rendant toujours plus provisoires les moments de répit..."
"- Allez Simon, debout sinon c'est une balle dans la nuque ! undefined
- Tant pis, je peux plus... j'y arrive plus Marek.
- J'ai peut-être quelque chose pour toi, moins dur que ce tu fais... Le Lagerführer, il a des oiseaux de chasse, tu vois ?
- Oui... des rapaces... j'ai vu.
- Oui c'est ça, plusieurs, il faut quelqu'un pour s'en occuper. Nettoyer la cage, les nourrir, mais...
- Mais ?
- Ce type, c'est le plus dingue de tous ici, le gars qui s'en occupait avant il a piqué de la viande destinée aux piafs...
- Et ?
- Y paraît que les rapaces l'ont bouffé ! Alors ? Tu veux quand même ?
- Oui, ce sera toujours plus simple que de pousser des chariots !
- Hum... Méfies-toi, ici quand on change c'est souvent pour pire..."

Mon avis :
J'avais offert cette bande dessinée à mon fils, Solal, pour ses 11 ans et ce, sur les conseils de Xavier, Libraire spécialiste en Bandes Dessinées chez BD Fugue à Nice.
Le 1er tome a donc été lu il y a quelques temps déjà et, pour être plus précise l'année dernière (eh oui... les enfants grandissent !). J'ai donc attendu la sortie du second avec impatience et mes attentes ont été comblées.
Parlons graphisme (un peu...) : le trait de crayon est simple, efficace, presque pudique, mettant en valeur les émotions notamment les visages. Graphisme très personnel et juste, percutant comme l'histoire. Mais je vous avoue ne pas être une grande spécialiste du dessin alors je m'exprimerai davantage sur le contenu.
Après avoir tourné la page du 1er tome, les images et l'histoire de cet album me sont restées  longtemps. Sentiments identiques après avoir lu le second volet qui est naturellement plus sombre. Une histoire quelque peu difficile à résumer, car elle se ressent, elle se vit à travers les péripéthies de ce petit garçon, Simon, enfant juif condamné à fuir et à grandir trop vite.
Histoire intimiste ? Histoire historique ? Chronique des temps de guerre ? Oui, trois fois oui.
Histoire terrible certes mais touchante. On aime cet enfant poète, naïf, insouciant, inquiet parfois mais si peu. Cet enfant qui s'émerveille du vol d'un oiseau jusqu'à en oublier le reste. Et le reste, c'est l'horreur de la guerre, la peur, la fuite et  les camps de concentration dans le 2nd tome.
Le vol d'un oiseau est une belle métaphore de la liberté,qu'elle oppose à l'esclavage. L'envolée d'une nuée contraste avec les prisonniers. Le bleu du ciel avec l'enfer des camps et leurs fumées noires...
Sombre ? Vous avez parfaitement raison ! Mais le monde de Simon s'est construit autour des oiseaux et mérite qu'on s'y arrête un instand pour partager son univers et ses rêveries.
Lecture pour enfants (à partir de 10 ans) et adultes.

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