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Top14 : Est-ce que Bourgoin peut encore s’en sortir ?

Publié le 26 septembre 2010 par Lben

Chronique du lundi 27 septembre 2010.

Quand on perd de 50 points à l’extérieur et de plus de  20 à domicile, la situation est plus que dramatique. Et comme c’est exactement ce qui vient de se passer en 2 week-ends pour Bourgoin, il y a de quoi se demander comment faire pour que la situation ne soit pas totalement irréversible…

Il existe des bonnes nouvelles malgré tout :

Tout n’est pas noir pour Bourgoin. Ou du moins pas encore. En effet, sans parler du fait que le club ait trouvé un nouveau président avec, apparemment, un groupe d’investisseurs qui l’accompagne, le club Isérois n’est pas seul dans la galère. En effet, Agen et, à un degré moindre La Rochelle, sont dans la même situation. 3 pour 2 places, c’est déjà beaucoup dans l’univers morose des Berjalliens. A condition d’être capable, à nouveau, de grappiller des points dès les prochaines journées, le maintien se disputera jusqu’au bout du championnat et il est même encore possible, avec un peu de chance, qu’un 4ème club connaisse une mauvaise série et vienne se mêler à la bagarre. Il « suffit » pour cela que les joueurs ciel et grenat n’abandonnent pas le combat.

Autre bonne nouvelle, la trêve Européenne qui arrive. En effet, plusieurs joueurs sont blessés : Milloud, Vigneaux, Du Preez en 1ère ligne, Frier en 3ème, et maintenant Di Bernardo le 10 buteur. Pour un club comme Bourgoin, dans une période aussi sensible, l’expérience des Vigneaux et autres Frier et Milloud serait précieuse, sans parler du potentiel au pied de son ouvreur. Au moins, la coupure Européenne permettra d’avoir le temps de soigner ces joueurs, de faire souffler ceux qui ont beaucoup joué et surtout de travailler avec un peu plus de sérénité pour préparer la reprise du championnat, fin octobre avec 3 matchs, déplacements à Montpellier et Castres, réception du Stade Toulousain.

Encore une dernière bonne nouvelle. Enfin, pour celle-là, on en aura ou pas la confirmation le week-end prochain.En effet, la bonne nouvelle, c’est que Bourgoin joue à nouveau à domicile le week-end prochain et que c’est contre Brive plutôt que Toulouse, Clermont ou Perpignan par exemple. La victoire est loin d’être assurée surtout que, au vu des résultats actuels, il serait plus réaliste de viser un bonus défensif, premier signe de progrès, qu’une hypothétique victoire mais, sait-on jamais, les Corréziens sont une équipe qui peut pratiquer un beau et bon rugby mais qui reste aussi friable mentalement et qui peut, dans un contexte de guerre de tranchées, à l’ancienne, baisser pavillon et laisser échapper la victoire. Dans les circonstances actuelles, ce serait miraculeux mais pas impossible du tout…

Une seule stratégie possible pour les entraîneurs, positiver :

L’objectif numéro 1 c’est de marquer des points contre Brive. Idéalement des points mais, au moins, celui du bonus défensif. Il faut arrêter l’hémorragie des points encaissés pour espérer quoi que ce soit. Il faut donc reprendre les bases de ce jeu que sont la conquête, la défense et les fautes coûtant des pénalités. Les entraîneurs Berjalliens, Eric Catinot et Xavier Péméjà, doivent uniquement se focaliser sur ces bases-là, ainsi que sur les valeurs qui ont sauvé l’équipe la saison dernière : valeurs collectives, solidarité et combat. Il n’y a pas d’autres solutions dans les circonstances. Il sera bien temps, après, de revenir à plus d’ambitions. Les Berjalliens n’ont pas d’autres solutions que de laisser les Brivistes venir se casser les dents sur leur défense et de gagner les combats individuels et, idéalement, collectifs. Il est urgent de retrouver une conquête qui, non seulement ne coûte pas de points mais permette d’avoir un minimum de ballons dans des conditions correctes pour aller mettre la pression sur l’adversaire et se mettre en position de marquer lorsque c’est possible. Ensuite, à l’approche du match, il n’y aura plus qu’à se focaliser sur l’approche psychologique au travers du combat et des valeurs collectives.

Ensuite, après ce match, et quel qu’en soit le résultat, les 2 entraîneurs devront être capable de redonner à l’équipe une certaine sérénité et permettre aux joueurs de faire le deuil de cette première partie de saison ratée pour basculer sur une nouvelle épreuve. La première chose importante, même si elle parait accessoire, c’est le sourire. Il faut que les 2 semaines de coupure Européenne permettent aux joueurs de retrouver une certaine joie au quotidien et, du coup, d’avoir une approche du travail et de la compétition positive qui permette de se remettre sur de bons rails. Il faut que les entraîneurs, en plus d’un travail dur physiquement et éprouvant tactiquement et techniquement, soient capables d’ajouter des séances plus ludiques et divertissantes comme la pratique d’autres disciplines sportives et la mise en place de petits challenges entre les joueurs qui, d’une manière dédramatisante, redonne le goût de la compétition qui a été perdu sur le terrain. Ces moments de détente sont, dans la période actuelle que vit l’équipe, essentiels. Ce n’est pas en ressassant les problèmes et la morosité, en faisant de la réunionnite qui ne mène à rien, que l’équipe se relancera.

Il est possible de faire repartir un groupe qui est en situation d’échec même si c’est, bien sûr, difficile. Les joueurs Berjalliens ont réussi ce challenge l’an dernier et même si certains d’entre eux : Boyet, Wihongi, Genevois, Vuli Vuli et Nicolas entre autres sont partis, il y a encore de la qualité dans cet effectif. Les Tchougong, Vigneaux, Basson, Levast, Jooste, Genevois, Forest, Coetzee, Janin, Coux, ainsi que les nouveaux arrivés Tian et Nadolo qui doivent apporter plus à l’équipe que ce soit au pied, Tian, ou à la main, les 2, ont les moyens de redresser la barre. Ce sera difficile mais il est loin d’être trop tard…


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