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[Critique DVD] La Tisseuse

Par Gicquel

[Critique DVD] La Tisseuse

Festival des films du monde de Montréal 2009:

Grand prix spécial du jury , et prix de la critique internationale.

[Critique DVD] La Tisseuse

Un mélo comme on n’en fait plus en France. Mais avant tout un portrait de femme, au cœur d’une société industrielle d’une autre époque. Pour avoir mangé pendant son travail, Lily se voit amputée d’une partie de son salaire.

Sa révolte est vaine, mais le combat qu’elle mène désormais est d’une autre importance. Vivre coûte que coûte en se sachant condamner par une maladie que seule l’argent pourrait peut-être enrayer. Lily  habite avec son mari chômeur et son enfant dans un modeste appartement. Elle consacre alors les derniers jours de son existence en retournant sur son passé, en quête de son premier amour.

C’est un film qui raconte la vie, sans le pathos inhérent à l’histoire qu’elle raconte.  Le réalisateur Wang Quanan, semble d’ailleurs gagné par ce récit  au point de signer un film minimaliste , une mise en scène sans éclat , qui laisse le champ libre aux dialogues et à la quête de Lily que Yu Nan , fidèle comédienne du réalisateur, interprète avec une simplicité confondante.

[Critique DVD] La Tisseuse

Elle porte sur ses épaules toute la détresse de la condition ouvrière et dans son regard, l’espoir d’un monde meilleur.

Celui qui lui dira  pourquoi pendant dix ans, elle n’a jamais reçu de lettres de son fiancé, muté dans une autre ville et que ses parents ne voulaient pas comme gendre. Une triste histoire d’amour l’emprisonne et la mène au bord du précipice. Mais Lily réussira à l’éviter, puisque dit-elle «  séparés pour une histoire de courrier, ça vaut mieux que si l’on avait abandonné l’autre ».

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le mélo ici n’engendre pas la niaiserie, encore moins la compassion, mais comme un acquiescement à l’inexorabilité  de nos  destins.  Parce que la démarche est assez contemplative, de la part du cinéaste, qui semble sortir de sa léthargie sur le final, très clinique, dans tous les sens du terme. Et ce sera le seul bémol à mes yeux captivés par le naturel de ce film d’une extrême profondeur.


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