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On ira tous au Paradis... Latin !

Publié le 27 septembre 2010 par Fousdetheatre.com @FousdeTheatre

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Un peu de légèreté en ce début de semaine, alors que chacun a repris le chemin de l'école...

Après le Lido et le Moulin Rouge il y a quelques temps (critiques sur ce blog) direction le Paradis latin afin d'assister à sa nouvelle revue, créée l'an passé, intitulée "Paradis A La Folie !". 

Signalons tout d'abord la beauté et le charme de ce lieu reconstruit, sur les ruines du Théâtre Latin, par Gustave Eiffel en 1887 et superbement entretenu par ses actuels propriétaires. Entrant dans un écrin de velours rouge tapissé de photos et d'affiches évoquant le passé du Paradis, vous êtes ensuite conduits à votre table dans la  grande salle de dîner-spectacle. 

Ici, le personnel d'accueil, qui assume sans difficulté le mascara et le fard à paupière sous le haut-de-forme, et la brigade des serveurs font le show durant le dîner (que je n'évoquerais pas ici ne l'ayant pas testé), bousculant gentiment les spectateurs, avec une bonne humeur communicative. Alors que le rideau n'est pas encore levé, le spectacle a déjà commencé.

Et puis le rideau se lève, justement. Commence une revue volontairement et délicieusement kitsch, menée par un maître de cérémonie tout de blanc vêtu (hommage à Jean-Marie Rivière), au bagou sobre et efficace, se chargeant des transitions entre les tableaux. 

Possédant un espace scénique techniquement plus simple (mais non sans surprise) et un budget plus modeste que ses deux principaux concurrents (évoqués plus haut) le Paradis s'en sort plus qu'honorablement. Des costumes aux décors, en passant par les lumières, tout est soigné, rien n'est cheap.

Sur une musique joliment orchestrée par Jean-Daniel Mercier, si l'on excepte quelques passages techno has been avant même d'avoir été, les 35 girls et boys, possédant une plastique qui laisse rêveur, se meuvent avec grâce. Le nu, masculin comme féminin, est d'ailleurs très présent et assez... poussé (on ne pourra par dire osé quand à notre époque ça copule en direct à 19h sur TF1). Les chorégraphies signées Molly Molloy, exécutées avec précision, s'enchaînent à travers des tableaux plutôt réussis qui nous font voyager des jardins du Paradis en passant par ses coulisses (très Véronique et Davina !), sans oublier le 17ème siècle. Signalons une séquence French Cancan impeccablement réglée, à mille lieues de l'esthétique criarde et vulgaire de celle du Moulin Rouge.

Enfin, la partie "chant" mélange avec habileté des choeurs en playback et quelques passages en live. On regrettera peut-être un medley "chansons françaises pour touristes" (Piaf and co...) un peu gnangnan et pas très bien interprété.

En conclusion, pour les amateurs du genre, une excellente adresse pour une soirée de fête durant laquelle vous vous sentirez vraiment ailleurs.

Quelques images ? 




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