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Critique : Mange, prie, aime (par Jango)

Par Jango
Critique : Mange, prie, aime (par Jango)

Synopsis :

Elizabeth Gilbert a tout pour être heureuse : un mari, un grand appartement... Mais un jour, elle réalise que cette vie n'est pas faite pour elle. Aprés un divorce douloureux, elle entreprend un grand voyage à travers le monde.
Julia Roberts. Sony Pictures Releasing FranceJulia Roberts et James Franco. Sony Pictures Releasing FranceJulia Roberts. Sony Pictures Releasing France
Critique :
Je ne reviendrai pas sur l'avant-première franchement bof de dimanche dernier, préférant ainsi me concentrer sur l'essentiel, détailler tout le mal que je pense de "Mange Prie Aime"...
Adapté du roman à succès éponyme, « Mange Prie Aime » ne fait que renforcer un triste constat : Julia Robert ne fait plus rêver. Présente mais sans saveur dans Valentine’s Day, pas vraiment crédible dans Duplicity, celle qui fut l’actrice la mieux payée du monde nous apparait aujourd'hui un peu sur la pente descendante... Car même si Nikos a fait des efforts à l’avant-première pour nous faire croire qu’il s’agissait là d’un film témoin de ce que le cinéma était et devait être, force est de constater avec la larme à l’œil que le nouveau film de Ryan Murphy est d’un ennui rarement atteint…
Car s’il l’on se doute que la structure du titre est en lien avec le découpage du film (un verbe = un pays), ce que l’on soupçonne moins, c’est la durée globale de ce machin qui osera presque sans remord afficher 2h20… Oui, 2h20 de clichés qui s’enchaînent, 2h20 d’introspection qui n’intéressent personne et surtout 2h20 de faux rythme qui ont un effet assez radical, celui de nous faire sortir de la salle en courant.
L’histoire n’a pourtant rien d’originale puisqu’il s'agit d'une quadra de New York, lassée de vivre une vie pourtant aisée mais pépère, qui décide de tout plaquer pour aller découvrir la vraie nature de la vie. Le deal est simple : Plaquer tout pendant un an, s’en mettre plein le bide (si si) en Italie, méditer en Inde et trouver l’amour à Bali. Un découpage sur le papier féérique à la fois simple et risqué car imposant de nous présenter des mini-histoires bien distinctes d’un pays à l’autre. Un risque qui s’est malheureusement concrétiser en catastrophe, le rythme du film demeurant aussi calme qu’un électrocardiogramme éteint, malgré la présence au casting de quelques noms tels que Billy Crudup, James Franco, Javier Bardem ou encore de l’excellent Richard Jenkins.
Julia Roberts. Sony Pictures Releasing FranceJulia Roberts et Javier Bardem. Sony Pictures Releasing France
Bref, sans dynamisme aucun, nous découvrons de la bouffe au ralenti en Italie, des Pizzas (qui avaient l’air très bonne au demeurant) en gros plans, des mamas bien clichés, des enfants pauvres et souriant en Inde, des prêtres rappelant que la vie, c’est aussi écouter les autres et son cœur, et évidemment, un bellâtre à la peau matte qui viendra en conclusion de la recherche sur elle-même d’Elizabeth. Un voyage introspectif typique de ces américains perdus qui fera sans doute rêver un tas de personnes un peu naïves dans le monde mais qui se révélera franchement ennuyant pour quiconque ayant un minimum les pieds sur terre. Et comme pour sceller le film dans un registre crétino-moralisateur, les dialoguistes nous offrent quelques perles du cinéma jamais entendu auparavant telle que « chaque rencontre est une leçon » ou « tu restes ici le temps de te pardonner ». Bref, du déjà vu 100 000 fois qui résonne comme un beau gros foutage de guelle comme les studios savent nous en faire chaque année.
« Mange Prie Aime » est une véritable aberration cinématographique, insupportable du début à la fin et démodé dès la sortie. Je comprends mieux sa notation assassine sur Allocine et la moyenne assez faible sur IMDB...
 

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