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Cérémonie de la Remise du Prix de l’Académie israélienne pour le Cinéma, les Prix Ophir

Par Mickabenda @judaicine

OphirCette semaine s’est tenue pour la première fois au Grand Théâtre de Jérusalem la 22ème cérémonie des Prix Ophir (Prix de l’Académie israélienne pour le Cinéma du nom de Sheika Ophir), l’équivalent de nos César français et des Oscars américains en Israël.

L’occasion pour nous de revenir sur la percée du cinéma israélien. Bien que loin d’égaler le cinéma américain en termes de popularité et de budget, comme l’a rappelé avec humour le présentateur et acteur Aki Avni au cours de la soirée, le cinéma israélien est depuis quelques années sur une pente ascendante ; aussi bien au niveau des films, qui ont bénéficié de nombreuses aides et coopérations françaises et allemandes le plus souvent, qu’au niveau des entrées qui augmentent, et des salles de cinéma qui se modernisent et se multiplient modestement dans tout le pays. Et la qualité s’en ressent.
D’ores et déjà réputé à travers le monde des arts pour ses écrivains, Israël répand à présent ses cinéastes et acteurs. Et les livres leur donnent un petit coup de pouce. En effet le grand gagnant de la cérémonie, avec cinq Prix Ophir dont celui du meilleur réalisateur pour Eran Riklis et celui du meilleur film ne fut autre que l’adaptation cinématographique du livre d’A.B. Yehoshua Le Responsable des ressources humaines.

L’histoire est celle d’un DRH d’une grande entreprise jérusalémite amené par son patron à partir à la recherche des héritiers d’une immigrée d’une ancienne république soviétique, divorcée, esseulée en Israël et morte dans un oubli complet et une totale indifférence dans un attentat. Une belle histoire, en livre comme en film.
L’autre grand film israélien de l’année, lui aussi inspiré d’un livre (Pour elle les héros s’envolent de Méïr Gutfreund) ne fut autre que Paam Aîti, Autrefois j’étais, émouvante histoire d’amour et de rencontres, l’été 68, à Haïfa. Le film fut récompensé, non seulement par ses nombreuses nominations mais aussi et surtout par la victoire d’Adi Miller comme meilleur acteur principal pour le rôle de Yenkélé Breid, et par celle de Maya Dagan, meilleure actrice de l’année pour le rôle de Clara, l’amie de Yenkélé.
La soirée s’est encore vue ponctuée par de nombreuses récompenses : celles du prix de meilleur acteur secondaire pour Michaël Moshonov, du prix de meilleure actrice secondaire pour Rosina Quambos, de meilleur film reportage pour La vie est chère, meilleure musique de film pour Aviv Balali pour son travail sur Le Guide de la révolution, ou encore deux prix pour le film humoristique C’était Sodome dans les catégories « Meilleur décor » et « Meilleurs costumes de films ».

Enfin le prix pour l’œuvre d’une vie fut attribué à l’acteur et réalisateur Zeev Ravah, agent du 7e art depuis les années 60.
Grande déception en revanche pour La grammaire intérieure, film adapté (là encore) du Livre de la grammaire intérieure de David Grossman, qui malgré ses 12 nominations, repartit les mains vides. Une nouvelle année de cinéma s’ouvre à présent et nous la suivrons avec attention. Après Valse avec Bachir et Ajami, Le Responsable des ressources humaines représentera Israël dans la catégorie « Meilleur film étranger » aux Oscars américains.

Source: http://www.un-echo-israel.net/Cérémonie de la Remise du Prix de l’Académie israélienne pour le Cinéma


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